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Qui sommes-nous ? Pourquoi nous levons nous ? – UFML

Publié le 13 janvier 2014 par Santelog @santelog

Qui sommes-nous ? Pourquoi nous levons nous ? – UFML

Par le Dr Dominique Thiers-Bautrant, vice présidente de l’UFML

Qui sommes-nous ?

Pour qui, pour quoi nous battons-nous ?

Dans cet ordre ou un autre, ce sont des interrogations légitimes et naturelles après des mois et des mois de lutte, de communication, d’illusions et de désillusions.

L’énergie générée par chacun de vous a permis l’émergence d’une voix alternative de la Médecine, plébiscitée par les professionnels dans les nombreux sondages de fin d’année..

Parallèlement, dans d’autres branches professionnelles de santé, ces mêmes énergies se sont éveillées, déployées, toujours des voix alternatives, des volontés de rupture, mais centrées sur le cœur du métier, lui-même indissociable du patient.

Nous nous battons pour obtenir des conditions d’exercice qui nous permettent de pratiquer notre métier dans les règles de l’Art qui nous a été enseigné, dans l’intérêt des patients et de l’ensemble de la population.

Et après ?

Face à l’immensité de la tâche, le doute peut s’installer. Nous, soignants, sommes coutumiers de ces doutes : ai-je fait le bon choix, est-ce bon pour l’autre autant que pour moi, j’engage ma responsabilité, est-ce à bon escient ? Autant de questionnements indispensables dans l’exercice de nos métiers, mais qui ne doivent pas freiner notre détermination lorsque le danger approche, et on y est.

Comme en sport, nous devons rester sur les fondamentaux : la médecine est un métier humain, la transformation qu’on lui fait subir n’est plus du domaine de l’humain mais du technocratique et du financier.

Nous voulons indépendancelibertéreconnaissance de notre exercice.

Lorsque des joueurs ayant les mêmes fondamentaux choisissent de jouer pour la même cause, le même camp, alors ils forment une équipe.

Le Collectif de Mars est le socle de la défense de ces valeurs fondamentales, il est aussi bien la preuve de la gravité des atteintes au système de soins, que le miroir des échecs syndicaux de tous horizons.

Echec, car ils n’ont pas défendu les fondamentaux, c’est tout. Mais échec total.

Alors, cet « après » ne se conçoit que comme un changement radical de gouvernance, comme une rupture avec un soin suradministré, bradé aux marchands sur l’autel d’une prétendue rentabilité, mais aussi une rupture avec le « réalisme syndical », cet aveu d’impuissance habillé de rationalisme mou.

Nous ne devons pas emboîter le pas et négocier comme des marchands de tapis quelques euros par-ci par-là en échange de contraintes toujours plus humiliantes et inutiles, ou en acceptant des « groupes de travail » ministériels, autrement dit des oubliettes moquettées et capitonnées.

Nous devons faire tomber nos chaînes, celles qu’un système en échec et aux abois serre chaque jour davantage au prétexte de maîtrise des coûts dont les dirigeants sont eux-mêmes les principaux responsables.

Mais prétendre aller au combat sans prendre un seul coup, sans rien changer à ses habitudes est illusoire.

Oui, il y aura des décisions difficiles, oui nous allons devoir nous mettre en danger individuellement autant que collectivement, repenser notre exercice, notre place au sein du système, nous allons devoir nous confronter à des actions concrètes comme le déconventionnement, le refus de cautionner ce système que nous dénonçons.

Qui sommes-nous ? Pourquoi nous levons nous ? – UFML
Ce refus, cette volonté de rupture, nous l’exprimons chaque jour sur le groupe, dans nos cabinets, nos discussions avec des collègues, chaque semaine avec l’arrêt de télétransmission le mardi, nous devons l’exprimer plus fort encore à partir du 17 mars.

Ensemble et debout, nous irons plus loin.

Dr Dominique THIERS-BAUTRAT,  vice présidente de l’UFML

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Par le Dr Jérôme Marty, président de l’UFML
L’année 2014 s’annonce dans la stricte continuité de 2013, même politique et même accompagnement des syndicats signataires :

Les négociations sur la rémunération du travail en équipe, maintes fois repoussées, devraient (enfin !) débuter en 2014. Aucune date précise n’a encore été fixée, mais dans vos syndicats, on parle de février ou mars. Le plus grand flou règne sur les participants à ces négociations et sur leur cadre. Quant aux bénéficiaires, à priori tous les généralistes devraient pouvoir être concernés, au-delà même des maisons de santé pluridisciplinaires, mais à condition de s’intégrer à un projet de coordination…

L’extension de la majoration pour le grand âge est prévue à partir du 1er juillet 2014. Le complément forfaitaire de cinq euros, mis en place l’année dernière pour les plus de 85 ans, sera désormais versé aux médecins de secteur 1 pour chaque consultation de tout patient âgé de 80 ans et plus.

Le forfait médecin traitant étendu aux moins de 16 ans est une demande forte de MG France. La ministre de la Santé avait précisé, lors de sa venue au Congrès du syndicat à Marseille en novembre, qu’une discussion devait avoir lieu prochainement. Selon le président de MG France, cela pourrait se dérouler au moment où l’on discutera de la loi de santé publique annoncée par Marisol Touraine. Autrement dit, au cours du premier semestre.

Concernant la ROSP, une rémunération en légère augmentation est à attendre. En 2013, la prime était en moyenne de 4 752 euros. Selon la CNAMTS, elle devrait, en 2014, se situer entre 4 700 et 5 000 euros. Attention ! Concernant les items déclaratifs, la date limite de déclaration a été fixée au 28 février 2014 (cf. « le généraliste » ce jour).

« Les négociations sur la rémunération du travail en équipe !!!! Tous les généralistes devraient pouvoir être concernés, au delà même des maisons de santé pluridisciplinaires, mais à condition de s’intégrer à un projet de coordination… »

5 euros pour les consultations des plus de 80 ans, un hypothétique forfait de plus pour les consultations des moins de 16 ans et … le ROSP dont la prononciation évoque le son même du dégoût !

Allons-nous continuer encore à accepter d’être à ce point humiliés, méprisés ?

S’il fallait une preuve de plus de l’obsolescence des syndicats signataires, ce serait celle-là. Le programme évoqué plus haut est le résultat de leurs minables ambitions et de leurs acceptations. Il transpire l’échec, il pue les récompenses sur les poitrails des abandons.

Cela suffit, alors même que nos confrères européens ont des tarifs de consultations plus de 2 fois supérieurs aux nôtres, l’état français poursuit son entreprise de démolition de la médecine de France.

Démolition accélérée par la couardise et la bassesse de syndicats qui accompagnent et courbent l’échine sous le poids de leur responsabilité.

Demander peu, n’obtenir rien, accepter toujours ne sera jamais la politique de l’UFML.

J’appelle ici tous ceux qui croient en un réveil possible de la médecine de France, et au delà en une fierté retrouvée des professionnels de santé, à se lever et à nous suivre.

Nous n’accepterons plus ces insultes tarifaires, pas plus que nous ne soutiendrons jamais ceux qui en sont responsables.

L’UFML appelle donc les professionnels du soin à se lever et à faire front.

Dès le 17 Mars débutera un mouvement de grève de grande ampleur, le Collectif de Mars en portera l’étendard.

Alors que chaque action menée par notre ministère poursuit le travail de sape entrepris par les gouvernements précédents et construit une médecine aux ordres, encadrée et administrée, face à une médecine où la responsabilité est diluée par le groupe, où la financiarisation prime sur la réflexion médicale et l’intérêt du patient, l’économie sur l’éthique et la déontologie et parce que nous n’accepterons jamais de perdre notre liberté de soigner, notre indépendance d’action et notre responsabilité individuelle, l’UFML, en l’absence de prise en compte de ses revendications, appellera à un déconventionnement collectif, expliqué et organisé.

N’acceptons plus la dégradation du système sanitaire, n’acceptons plus de participer à son déclin.

Ensemble levons nous ! Nous valons plus que 5 euros de forfait ! N’acceptons pas d’être une fois de plus le jeu de discussions conventionnelles aux résultats déjà écrits : un forfait de plus contre l’obéissance, l’intégration à un projet de coordination…

Qui sommes-nous ? Pourquoi nous levons nous ? – UFML
Cela suffit : Arrêt d’activité total, C à 45 euros, états généraux pilotés par la profession, remise à plat du système et, s’ils n’acceptent pas : déconventionnement organisé dans chaque ville, chaque département, chaque région.

2014 sera pour l’UFML, pour le Collectif de Mars, une année de combat.

Levons nous, il est temps !

Dr Jérôme MARTY, président de l’UFML

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Par le Dr Thierry Asquier, délégué UFML 06 

MERCI !Oui, Merci à tous.

Merci à tous ceux qui ont enfin compris, et vous êtes les plus nombreux, que l’avenir de notre profession et par extension l’avenir de notre système de soins ne peut plus s’envisager uniquement dans les salons privés de notre ministère.

Merci à tous ceux qui affirment l’importance de notre association témoignant ainsi de votre préoccupation et de votre désir d’un changement de paradigme dans la politique de Santé.

En 2013, Jérôme Marty, président de l’UFML, a été désigné Médecin le important dans ses actions, talonné par le Dr Maudrux, président de la CARMF. Notre soirée-débat numérique avec le Dr Maudrux prend ainsi tout son sens et nous avons été les seuls à proposer cette tribune interactive alors que la CSMF et MG France n’ont au contraire cessé de le flinguer, pour des intentions perfides et non avouables mais hélas récurrentes chez eux.

Nous seuls à l’UFML avons pris le risque d’être à contre-courant face aux attaques concernant la Médecine libérale, sans renoncer à la solidarité ni succomber aux sirènes démagogiques des mutuelles chantant les partitions d’un Etat administratif autocratique.Encore merci de nous avoir désignés comme agaçants, irritants, dans le Requiem de la médecine libérale orchestré par les syndicats signataires.

Il est plaisant de voir que cette pauvre attaque contre l’UFML, croyant nous pénaliser, se retourne aujourd’hui contre leurs acteurs : l’UFML dérange les fossoyeurs, l’UFML agace les adeptes de la compromission compulsive qui a fait de leurs poitrines une galerie de médailles comme autant de récompenses de leur duplicité.

L’UFML, c’est chaque jour de nouveaux adhérents déçus d’un syndicalisme de lâcheté pour certains et désireux d’un nouvel investissement pour d’autres.

Qui sommes-nous ? Pourquoi nous levons nous ? – UFML
L’UFML, c’est aussi la conviction que l’Union de tous les médecins, mais aussi de toutes les professions de santé, peut représenter une force de résistance mais aussi de construction. Nous avons parmi nous de multiples intelligences et d’incroyables compétences : le collectif de Mars est son creuset.

MERCI. 

Dr Thierry ASQUIER, délégué UFML 06

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 VIDEO : Voeux 2014 de l’UFML

Sondage : Grève de la télétransmission par carte vitale

Source : Newsletter du 13 janvier 2014

Union Française pour une Médecine Libre

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