La venue du Premier Ministre dans l’émission 69 minutes sans chichis sur La Deux en a irrité plus d’un au sein des partis francophones du pays, hors PS évidemment. En tête de ligne, on retrouve Charles Michel qui s’est directement adressé par courrier au Boulevard Reyers pour demander si cette émission serait prise en compte dans la répartition des temps d’antenne entre formations politiques.
Après la société des journalistes de la chaîne publique la semaine passée, c’est au tour de la RTBF elle-même de réagir à la polémique. Voici le communiqué dans son intégralité :
La RTBF a pris connaissance au cours de ces derniers jours de déclarations portant sur le premier numéro de l’année du divertissement » 69 minutes sans chichis « .Dans ce contexte, la RTBF rappelle que l’invitation faite à un homme ou une femme politique pour une émission ne relevant pas du champ de l’information est possible et est régulièrement lancée, en télévision comme en radio. En faisant plus précisément référence au programme du 9 janvier, la RTBF souligne aussi qu’aucune règle, ni règlement n’ont été bafoués. » 69 minutes sans chichis » a été diffusé hors campagne électorale et donc hors de la période de prudence, le dispositif en vue des élections entrant en vigueur le 25 février. L’émission n’a, du reste, jamais eu vocation de se substituer à un travail des rédactions. Ces préalables posés ne doivent pas empêcher une réflexion, d’ailleurs en cours, qui porte sur le moment de diffusion d’une émission de ce type.
Par la même occasion, la RTBF déplore l’amalgame qui découle de propos dénigrant l’entreprise et le travail de ses rédactions. La stricte indépendance de celles-ci garantit un traitement de l’information dans le respect du pluralisme des idées et des opinions et les met à l’abri de toute pression. Les présences des partis démocratiques dans les émissions politiques font notamment l’objet de mesures qui, aujourd’hui, ne révèlent aucun déséquilibre.
Dans ce contexte, la RTBF regrette que le socle sur lequel repose et reposera tout le travail de ses journalistes soit ainsi discrédité, ce qui renforce l’entreprise dans son souci de défendre l’indépendance de ses rédactions et la confiance qu’elle a en celle-ci.