Hollande et Valls nous montrent-ils enfin leurs vrais visages ?
Dans cette affaire d’interdiction de spectacle avec l’humoriste que personnellement je n’apprécie pas, nous revenons à des pratiques de censure à la mode Pétain. Un sénateur milliardaire accusé de choses très graves bénéficie de la protection des élus alors qu’un simple humoriste serait le danger numéro 1 de la république même si son humour est gras et méprisant ! On nous prend pour des cons, les intentions du gouvernement François Hollande avec Manuel Valls sont-ils ailleurs avec cette interdiction à grands coups médiatiques ?
Le gouvernement Hollande – Valls avec cette interdiction ne recherchent-ils pas de nouvelles jurisprudences pour imposer un mode culturel autoritaire contre les artistes et leur liberté d’expression ? Il est évident qu’avec l’augmentation de la TVA à 10% pour les artistes plasticiens vendant leurs œuvres eux-mêmes et la baisse récurrente des budgets du ministère de la culture et des budgets culturels dans les collectivités territoriales, le gouvernement veut se donner les moyens juridiques d’une éventuelle répression au cas où un vent de révolte traverserait la communauté artistique en France dans les mois ou prochaines années. Pourquoi ? Car les artistes comme une partie grandissante de la population vont plonger de plus en plus forts dans la misère.
Après les commissaires d'expositions dans l'art contemporain, assisterons-nous à la naissance ou la renaissance des commissaires aux spectacles comme sous tous les régimes politiques les plus autoritaires ?
En pleine période de chômage voici les nouveaux métiers du gouvernement Hollande pendant que les artistes et les techniciens intermittents du spectacle plongent eux dans l’exclusion sociale … Des techniciens intermittents qui comme dans le cinéma voient leur revenu fondre ne respectant plus les minimum syndicaux alors qu’une toute petite minorité de producteurs et de comédiens s’enrichissent à millions d’euros… Dans les arts plastiques ou l’art contemporain, c’est le même système…
Nous, artistes plasticiens, nous pouvons émettre des doutes sur les bonnes intentions culturelles et artistiques de ce gouvernement Hollande. Hollande a menti lors de la campagne présidentielle 2012 avec le programme du parti socialiste certifiant que la culture et le ministère de la culture seraient soutenus, les premiers bobards et mensonges de Hollande et d’Aurélie Filippetti aux artistes ! Nous, artistes plasticiens, nous sommes victimes depuis trente ans d’une censure sadique et dégueulasse gérée par les responsables des institutions d’art contemporain en se servant des commissaires d’exposition comme écran, ou des comités techniques d’achat comme dans les FRAC ou des commissions d'acquisition comme au CNAP. Petit rappel : les institutions d’art contemporain et surtout les FRAC (Fonds régional d'art contemporain) sont gérés dans 20 régions par les élus socialistes des Conseils Régionaux depuis une décennie…
L’interdiction de ce spectacle n’est pas comme veut nous faire croire la presse française à la population une mesure exceptionnelle mais une interdiction qui est bien d’un usage courant contre les artistes plasticiens en France.
" Interdire, interdit d'exposition, interdit d'aides publiques, exclusion artistique, exclusion sociale … Artistes SDF de l'art…
Nombreux sont les artistes plasticiens en France interdits d'exposition publiques, d'aides publiques et qui ne sont pourtant accusés de rien ! Ni de racisme
! Ni d’antisémitisme ! Ni de trouble à l’ordre public ! Qui sont-ils ? Des poètes, des sensibles, singuliers, délicats, précieux, créatifs, intelligents, savants, ingénieux, tendres, touchants,
souvent attachants et généralement talentueux…Ces artistes ont été condamnés par un système politique culturel véreux, affairiste sans passer par des tribunaux car ils n’ont jamais rien fait de
mal !
Dans l'art contemporain en France les artistes plasticiens connaissent sur le bout des doigts le sens de cette logique de l’exclusion imposée par Manuel Valls par cette interdiction de spectacle, baptisée interdiction de monstration dans l’art contemporain… La censure et l'interdit, le chantage aux expositions sont un registre utilisé couramment en France dans les arts plastiques ; la peinture, la sculpture, contre les installateurs, contre les plasticiens vidéastes dans les musées d'art contemporain ou comme dans les FRAC, DRAG, CNAP, FNAC, le ministère des affaires étrangères pour les expositions organisées à l'étranger et par toutes les collectivités territoriales à l'encontre de toute la communauté artistique…
En France tous les gouvernements français et les collectivités locales depuis trente ans et dans tous les partis politiques avec leurs élus avec l’aide de leurs technocrates ont fait main basse
sur tous les espaces publics d'exposition ! Les artistes plasticiens doivent renoncer au droit moral sur leur espace d’exposition et sont dans l’obligation d’accepter de renoncer au paiement de
leurs droits de monstration, leur salaire, de faibles revenus vitaux à la pérennisation de leur activité. L’élu profite de ces expositions dont il vante l’organisation au sein de la population au
nom de sa politique culturelle mais ne donne pas un sous pour payer les longues heures de travail nécessaires à toute cette création artistique, et parfois fait même payer un droit d’entrée aux
regardeurs (spectateurs) sans payer les auteurs de l’objet de ce « voyeurisme artistique ». Dans le monde du spectacle, si l’élu faisait ça, il irait tout droit en prison mais pas dans l’art
contemporain. C’est le règne de l’injustice sociale, de l’esclavagisme moderne, de la servitude, du copinage, des réseaux, du clientélisme, de l’affairisme, des magouilles… Il y a une
interdiction absolue pour l’artiste exposant d’émettre une quelconque critique contre ce système véreux et mafieux ou contre les élus et technocrates qui abusent de leurs mandats, de leurs
fonctions ou de leurs pouvoirs pour asservir les auteurs créateurs.
Ces artistes plasticiens ; peintres, sculpteurs, installateurs, vidéastes, numériques, dessinateurs, graveurs, auteurs créateurs doivent faire face à une exclusion artistique, à une
censure politique et technocratique globalement plus importante qu’en 1942 sous Pétain.
Le gouvernement Hollande a son nouveau ministre de la culture : Monsieur le ministre de l’intérieur puisque le budget de la culture fond comme « sucre » sous la tutelle de sa ministre de la
culture Aurélie Filippetti incapable de défendre comme ses prédécesseurs les intérêts des artistes auteurs créateurs en France. Une politicienne bureaucrate qui sert exclusivement les intérêts de
l’industrie culturelle et des institutions. Une politique culturelle néo libérale très à droite malgré la propagande.
Pour les mesures autoritaires prises contre Dieudonné au nom de l’antisémitisme : si Hannah Arendt était encore parmi nous, elle expliquerait que ça ne sert à rien, c'est une
marque de faiblesse de l'autorité qui cherche le mode autoritaire car il ne fait plus autorité… Lutter contre l'antisémitisme en interdisant des spectacles, c'est totalement débile, il est
évident que l’enjeu n’est pas là !
Dans cette affaire, ceux qui ont perdu, nous les connaissons déjà, ce n’est ni Dieudonné ni Valls mais obligatoirement et systématiquement la communauté artistique qui va devoir
sérieusement s’inquiéter de son avenir et son devenir vous dit l’artiste plasticien Lili-oto…
Toute l’histoire des artistes d’ici ou d’ailleurs le démontre depuis fort longtemps. Quand la répression pointe son nez, c’est toujours les mêmes mécanismes qui se mettent en place, les artistes
ou les journalistes honnêtes friands d’histoire les connaissent par cœur. Manuel Valls objectivement devient le meilleur allié de l’extrême droite ! Alors, Pourquoi ?
Dans l'art contemporain ça a commencé ainsi avec la censure dans les années 50 et 60… Puis en 1972 sous Pompidou, lorsque ce dernier a décidé après 68 de l’étatisation des espaces d’expositions
pour ne pas laisser aux émergences artistiques libres et autonomes (les avant-gardes artistiques) le devant de la scène artistique en France, des artistes électrons libres qui défiaient aussi
bien les gouvernements de droite que l’opposition socialiste. Sous Jacques Lang, l’ »hyper étatisation » des espaces publiques d’exposition s’est exemplifiée, partout c’est installé sur le
territoire une politique muséale de la création contemporaine renforçant les inégalités, les injustices, le favoritisme dans la communauté artistique pour monter les artistes les uns contre
les autres. Aujourd'hui, les nouvelles émergences artistiques indépendantes sont laminées par le rouleau compresseur d'un label revendiquant l'exclusivité étatique et marchande du domaine de
l'art contemporain au nom de grossiers mensonges et de la propagande. L’art contemporain n'est pas né comme l’affirme ce lobbying institutionnel et marchand avec Marcel Duchamp ou en 1945 mais
dans les années 1800 car comme le démontre la revue « Artiste » du 19e siècle à partir de l'année 1867 avec l’intitulé sur sa couverture « histoire de l'art contemporain » puis de 1894 à 1899
avec l'intitulé « revue d'art contemporain », une revue où l'on parle bien d'art contemporain pour le meilleur et le pire! D’ailleurs plus souvent pour le pire, même l’extrême droite
d’aujourd’hui passe pour des enfants de cœur lorsque l’on lit la nature des choix esthétiques de l’époque dans la revue « l’Artiste » du 19e siècle ! On comprend l’attitude progressiste de
Courbet sous la Commune de Paris, la naissance des impressionnistes, des cubistes, surtout du mouvement Dada ou des ready-made de Marcel Duchamp… Les ready-made se moquent de la muséification de
la création contemporaine ! N’écoutez pas les crétins qui dirigent des musées d’art contemporain, les revues d’art contemporain, les commissaires d’expositions, les historiens d’art médiocres,
des critiques à la botte ! Ils vous mentent pour servir leurs propres intérêts, leur ringardise, leur conservatisme, leur affairisme ou leur carriérisme afin de justifier leur mainmise
scandaleuse sur notre création artistique car ils sont tous sans exception au service du pouvoir politico-affairiste et des grosses magouilles institutionnelles en phase avec le marché
international véreux de l’art contemporain soumis aux caprices et à la prédation des grands collectionneurs, industriels et financiers.
L'art contemporain aujourd’hui avec tous ces abus de pouvoir de nos élus et de leurs technocrates baignent dans les conflits d'intérêts, les délits d'initiés, les délits de favoritisme sans
parler du vecteur "évasion fiscale" où à la différence des Etats Unis, il n'y a jamais eu d'enquête en France… Avec l’ex ministre des finances, on comprend pourquoi ! Les institutions sont toutes
accouplées à des clubs fermés de très riches industriels ou financiers, adulés, courtisés, cajolés par les élus socialistes et de droite comme dans tous les FRAC. Regardez qui accompagne le FRAC
Aquitaine à Bordeaux ou qui parraine la biennale internationale d’art contemporain de Lyon (10 millions d’euros de budget). En réalité les artistes plasticiens subissent de plein fouet la
violence et la censure des gros commanditaires ou des gros collectionneurs ; les très riches ou les grandes fortunes, industriels et financiers qui veulent un art et des artistes serviles à leur
service, comme sous l’Antiquité, au Moyen Age ou à la Renaissance…
Lili-oto un artiste plasticien du genre humain…