La mort en rouge est mon premier « thriller » mais je le qualifierais plutôt de roman « fantastico-policier ». Etant passionné de littérature fantastique, notamment du 19ème siècle, mon but était d’essayer d’instaurer ce type de tension à l’intrigue. Les personnages du roman évoquent souvent des écrivains qui m’ont guidé depuis mon enfance : Gaston Leroux, Villiers de l’Isle-Adam, Maupassant, Mérimée… La malédiction de « la fille aux cheveux rouges » pourrait d’ailleurs se lire comme une transposition du Chien des Baskerville d’Arthur Conan Doyle. Par ces clins d’œil, j’espère contribuer à partager mes goûts littéraires.
Tout commence par des coups frappés à la porte au milieu de la nuit. Clément, un étudiant a juste le temps d’apercevoir un homme se jeter du haut de cinq étages. Selon toute vraisemblance, l’homme s’est suicidé. Sauf que… Clément a cru voir, un instant, une autre silhouette. Une jeune femme spectrale à la chevelure maculée de sang…
Spectre ou humaine ? Je voulais que le lecteur oscille constamment entre l’hypothèse rationnelle et la thèse surnaturelle. Les discussions entre Lou, la détective privée et Clément, le principal témoin d’un suicide, représentent ces constantes hésitations. Comme le dit Lou : « parfois, la frontière est mince entre le rêve et la réalité, entre l’illusion et le palpable ».
L’aspect historique du roman me tenait également à cœur. Je souhaitais rendre hommage à tous les résistants de la seconde guerre mondiale en faisant entrer le fait divers dans la grande Histoire. Comment un drame de la seconde guerre allait au fil du temps se transformer en légende urbaine… Cette époque peut sembler lointaine mais elle ne date que de 70 ans. Faire un parallèle entre une enquête contemporaine et la tragique mésaventure d’un préfet en 1944 était une manière pour moi de rapprocher de nous cette période noire de l’Histoire.