Femme Chamane

Publié le 11 mai 2008 par Boisset
TROIS QUESTIONS A CORINE SOMBRUN :
Garder l’harmonie entre l’homme et la nature
Après son “Journal d’une apprentie chamane” (Albin Michel, 2002), Corine Sombrun poursuit son voyage à travers les chamanismes du monde. Une approche à la fois ethnologique, journalistique et personnelle, qu’elle rapporte dans “Une Parisienne en Mongolie. Mon initiation chez les chamans” (Albin Michel, 2004).
Psychologies : Qu’est-ce que le chamanisme ?
Corine Sombrun : Une tradition spirituelle qui remonte à au moins vingt mille ans et s‘est répandue sur tous les continents avec une variété infinie de rituels et de pratiques. Tous les chamans ont un point commun : la transe, qui leur permet de modifier leur état de conscience pour entrer dans un monde où ils reçoivent l’enseignement des « esprits », où pouvoir leur est donné pour guérir, interpréter les rêves, voir l’avenir, garantir l’harmonie entre les hommes et la nature.
Comment reconnaît-on un vrai chaman ?
Le vrai chaman n’explique pas comment il faut penser et ne délivre pas de mode d’emploi. C’est un guide qui donne des outils pour aider à découvrir sa propre connaissance. Chaque chaman a ses propres méthodes. Elles servent à aider les autres à se libérer, et non à s’enfermer dans une croyance.
Tout le monde peut-il s’initier au chamanisme ?
A un certain niveau seulement. Il existe aujourd’hui des stages pour apprendre à se purifier, à se trouver soi-même, avec des rituels ou des méthodes chamaniques. Mais c’est du développement personnel. L’expérience de la transe profonde, elle, ne peut s’effectuer qu’avec de véritables chamans. Quant à devenir chaman soi-même, il faut avoir été « désigné par les esprits » !