Si 2012 avait déjà été une année noire en termes d'augmentation et de diversification des attaques électroniques, 2013 n'a pas présenté d’amélioration, malgré une intégration croissante des enjeux et nécessités de la protection des données en entreprises. Il semble ainsi que la vitesse d'évolution des outils informatiques ne permet ni aux informaticiens ni aux utilisateurs de définir des procédures de sécurisation réellement adaptées et souffre d'une rapide obsolescence. Car si ceux-ci sont de plus en plus nombreux à multiplier l’usage du multiplate-forme, les risques encourus ne seraient toujours pas très clairs. En effet, l'éditeur de logiciel de sécurité informatique Kaspersky, en partenariat avec B2B, publie une enquête sur le point de vue des consommateurs concernant la sécurité dans un monde numérique qui va vers une systématisation du multiplate-forme.
Un manque de connaissance des enjeux spécifiques du numérique
De fait, les diverses plates-formes numériques à notre disposition sont devenues de réels centre névralgiques dans le quotidien des individus. L'étude révèle ainsi que ce sont près de 98% des consommateurs interrogés qui admettent utiliser une plate-forme numérique, smartphone, ordinateur ou tablette, afin d'effectuer des opérations financières, 74% d'entre eux avançant même un usage régulier des systèmes de paiement en ligne et porte-monnaie électronique. Le contrepoint de cette dédiabolisation du paiement mobile ne s'est cependant pas encore accompagné d'un changement dans les habitudes de sécurité. Ce sont ainsi 34% des utilisateurs interrogés qui reconnaissent ne prendre, par exemple, aucune mesure de sécurité dans l'utilisation de réseaux WiFi publics, et 60% ne sont pas sûrs que les sites qu'ils utilisent proposent une sécurisation suffisante de leur mot-de-passe et données personnelles. Ce manque d'habitudes se révèle aussi dans les versions logicielles utilisées. 23% des utilisateurs, en ne mettant pas régulièrement à jour leurs logiciels, facilitent encore d'autant le développement d'attaques informatiques récurrentes.
Des pertes réelles
Or, ces faiblesses structurelles dans les écosystèmes de sécurité informatique des individus ne résultent pas seulement dans une réduction de la durée de vie des appareils mais bien plutôt dans des pertes financières réelles pour les utilisateurs. Il apparaît ainsi que si les risques sont en partie connus, c'est la réalité des attaques qui est sous-estimée, ainsi 45% des personnes interrogées par Kaspersky pensent que la banque leur remboursera les pertes occasionnées par des cyberattaques. Or, près d'un tiers des personnes interrogées ont été victimes d'attaques durant les mois écoulés ayant entraîné une perte financière moyenne de quelques 75 dollars par personnes. Assez logiquement cependant, 41% des victimes n'ont pu être remboursées par leur banque.