Esther Tellermann publie Le Troisième aux éditions Unes.
Tu avais laissé
dans l’espace
des rails
où s’allonger
racontais comment
enserrer la mémoire
et la source
je m’en irai vers
l’infime et
l’étincelle
laisserai
les symphonies
l’accord des tourbillons
soudain te capturent
une lèvre
à l’arrière du feu
l’exactitude
d’une seconde.
Voilà tu
veilles
je sens l’ombre
que tu déposes
j’habitais
un temps très loin
à l’intérieur de l’arche
au plus près des
herbes fossiles
rosée creusait
la pierre
je retournais vers
l’Est
et dans l’humide.
Qui pour toi ouvrir
les portes
qui t‘avait
compté ?
Qui enchevêtrait
les mousses et les
histoires
ébranlait les glaciers ?
Qui réveilla
l’absente
fit apparaître
la fleur
rose des morts et
bruyère
des matins ?
Viennent sur toi
les navires
que t’étreigne
la fraîcheur
nous disposerions
ensemble à mesure
les silences et les voix
tu mis sur moi
ta cendre
je m’étais emplie
de noirceur et
d’orages
plus bas seraient
des séjours
plus nus
au bord de
l’étoile
Je te dirai les
mondes de dessous
flots franchissant
les réveils
morts ne furent ne
furent pas
maintenant je serai
ta prière et ton galet
blanc
tu serais
ma salive
tu voulus tombes
et basaltes
3 îles et
5 continents.
Esther Tellermann, Le Troisième, éditions Unes, 2013, sans pagination (cinq premiers poèmes).
Esther Tellermann dans Poezibao :
bio-bibliographie, extraits 1, extraits 2, extrait 3 (parution de Terre Exacte), lecture à la librairie Tschann, extrait 4, note de lecture de Terre Exacte, extrait 5, extrait 6, ext. 7, Contre l’épisode (A. Emaz), ext. 8, Contre l’épisode (T. Saulnier)