Et si pour boucler notre présentation de l’Open d’Australie que va remporter Tsonga on faisait un bilan Ferrer pour parler de Nadal ?
Par notre spécialiste tennis Titi lardé
Faire un bilan de la saison de David Ferrer, c’est faire un bilan de ses cinq dernières saisons. Ce sont les mêmes. Il faut regarder deux choses. D’abord son parcours aux Masters. Cette année, il a perdu ses trois matchs de poule. L’excuse de la fatigue tiendrait s’il avait déjà été fatigué dans sa carrière, même après un match de 15h. Ça fait de lui un médiocre n°3 mondial qui a bien mérité de pleurer sur le terrain l’an dernier à Bercy parce qu’enfin il gagnait un Masters 1000.
L’autre aspect à prendre en compte, ce sont ses confrontations avec les meilleurs, que l’on peut aussi appeler les meilleurs que lui. Djokovic ? Deux matchs, deux défaites, et cette belle branlée en demi-finale de l’Australie : 6-2, 6-2, 6-1. Nadal ? Il ne mène plus que 21-5 à cause de ce petit exploit de Ferrer en demi-finale de Bercy, ce qui lui fait finir l’année en n’ayant gagné que cinq de leurs six confrontations. Federer ? Ils ne se sont pas joués cette saison, on reste donc à 14-0. Murray ? Leur finale à Miami fut épique. Ferrer a eu les balles de match et sur la dernière il a challengé, sauf qu’elle était bonne. C’est donc Murray qui a emporté le trophée dix minutes plus tard, laissant à Ferrer ses récompenses habituelles : les regrets, les larmes, et pour une fois des crampes.
Voilà qui nous conduit, sans trop savoir pourquoi, à la 3e place mondiale de Ferrer. Comme d’habitude, il n’a raté aucun tournoi, et si on pouvait en disputer deux d’un coup il le ferait. En Grand Chelem, il a fini sur deux quarts, ce qui n’est pas bon parce que d’habitude en dehors des tops 4 il torche tout le monde, une demi-finale contre Djoko et un acte de présence le dernier dimanche de Roland contre Nadal. Mais qu’on se rassure : c’est juste parce qu’il y avait Tsonga à dégraisser sur le Central deux jours avant en demie.
Pendant ce temps-là, Murray et Federer sont passés derrière au classement. Pour comprendre, il faut relire ici et ici. Et Del Potro, Berdych, Wawrinka et Tsonga sont restés derrière. Il faut bien que quelques-uns admirent le petit David.
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