genre: horreur, gore, trash (interdit aux - 16 ans)
année: 1985
durée: 1h35
l'histoire: Alors qu'elle comparait en justice pour le meurtre de son oncle et de sa tante, Catherine Miles explique à la cour comment elle en est arrivée là. Envacancesen Amazonie, la jeune femme et ses parents ont été agressés par des indigènes. Après avoir perdu connaissance, Catherine se réveil et trouve ses parents décapités. Gardée comme esclaves par les indigènes, la jeune femme ne pense qu'à une chose : se venger.
La critique d'Alice In Oliver:
Il ne faut pas l'oublier: Cannibal Holocaust, de Ruggero Deodato, a largement marqué les esprits. A tel point que certains réalisateurs veulent reproduire le même choc sur pellicule. Le genre cannibalisme en manque de chaîr fraîche trouvera son public dans les années 80.
Certains producteurs peu scrupuleux joueront sur le phénomène Cannibal Holocaust: "Voici le nouveau Cannibal Holocaust", "Après Cannibal Holocaust, voici Cannibal Ferox !". Certains seront peut-être surpris d'apprendre l'existence d'une suite, à savoir Cannibal Holocaust 2.
En vérité, il s'agit d'un titre mensonger qui consiste à surfer sur le succès du long-métrage de Ruggero Deodato. Le véritable titre de cette fausse suite est The Catherine Miles Story, réalisé par Roy Garrett en 1985. Mais le film est aussi connu sous le nom d'Amazonia: L'esclave blonde, à ne pas confondre avec le même Amazonia: La Jungle Blanche, par ailleurs réalisé par Ruggero Deodato.
Vous avez tout suivi ? Donc non, The Catherine Miles Story n'est pas la suite de Cannibal Holocaust et n'entretient aucun rapport avec le film de Deodato.
D'ailleurs, le scénario d'Amazonia l'esclave blonde est un copier-collé d'un autre film de cannibales, à savoir Au Pays de l'Exorcisme d'Umberto Lenzi. Ca va, vous suivez toujours ? En résumé, "Cannibal Holocaust 2" (je mets volontairement le titre entre guillemets) est un pur film d'exploitation, mais avant tout un gros nanar, idiot malgré lui.
Le scénario s'inspire de l'histoire vraie de la même Catherine Miles. Attention, SPOILERS ! Alors qu'elle comparait en justice pour le meurtre de son oncle et de sa tante, Catherine Miles explique à la cour comment elle en est arrivée là.
Envacancesen Amazonie, la jeune femme et ses parents ont été agressés par des indigènes. Après avoir perdu connaissance, Catherine se réveil et trouve ses parents décapités. Gardée comme esclaves par les indigènes, la jeune femme ne pense qu'à une chose : se venger.
Derrière cette fumisterie, on trouve un certain Roy Garrett. Derrière ce pseudonyme ridicule, histoire de donner une consonance américaine à cette production italienne, on trouve un certain Mario Gariazzo, un spécialiste de la série B et du cinéma fauché.
Oh... La bonne vieille tête de mannequin en mousse !
Amazonia: L'Esclave Blonde nous propose donc de suivre les péripéties peu passionnantes de Catherine Miles au sein d'un village de cannibales. Dans un premier temps, notre blondasse est violée et doit subir les différents rituels de nos chers anthropophages.
Pourtant, très vite, elle apprend à apprécier les rituels de ses kidnappeurs et s'éprend même d'un jeune indien. A partir de là, le film propose de nombreuses séquences complètement nazebroques. La jeune femme vient carrément apporter sa civilisation aux cannibales et leur enseigne même la médecine. On croit rêver !
Bien sûr, parfois, le film propose quelques séquences peu ragoûtantes. Néanmoins, dans son genre, Amazonia est relativement soft, surtout comparé à la concurrence. Obéissant aux codes inhérents du genre, le long-métrage emprunte de nombreux stock-shots animaliers, hélas visibles à l'écran. Pire encore, ces stock-shots durent assez longtemps et sont utilisés plusieurs fois.
De ce fait, on a parfois l'impression de regarder un documentaire sur la jungle sauvage et amazonienne. Bref, Amazonia finit par devenir drôle et stupide malgré lui. Un vrai gros nanar dans son genre !
Note: 01/20 (pour l'affiche racoleuse)
Note nanardeuse: 15.5/20