Né en 1852, Antoni Gaudi n’a que 31 ans et quelques réalisations à son actif lorsqu’il devient, en 1883, l’architecte officiel de la Sagrada Familia. En pleine période de « renaixença » (renaissance) et de prospérité économique, le jeune architecte catalan profite du mécénat de grands bourgeois. Il sera, notamment, soutenu par la famille Güell qui lui commandera de nombreux projets. En quelques années (il décèdera en 1926, renversé par un tramway), il va concevoir certains des plus célèbres joyaux de Barcelone.
Gaudi et le patrimoine mondial de l’Humanité
Sept de ses créations sont désormais classées au patrimoine mondial de l’Humanité de l’Unesco (le parc Güell, le Palais Güell, la Casa Milà, la Casa Vicens, la façade de la Nativité et la crypte de la Sagrada Família, la Casa Batlló et la Crypte de la Colonia Güell).
Son travail a considérablement remodelé la cité catalane. L’architecte concevait ses œuvres dans leur totalité, jusqu’aux poignées de portes. Aucun détail n’était laissé au hasard pour que tout soit le plus fonctionnel possible. Il a aussi introduit de nouvelles techniques en ferronnerie, verrerie ou encore en céramique avec, notamment, le célèbre « trencadis » fait de pièces de céramiques cassées.
Un aimant à touristes
Son seul nom suffit à attirer les touristes à Barcelone. Et les professionnels du secteur ont su profiter du filon. Impossible de visiter la ville sans voir le nom de Gaudi s’afficher un peu partout. Les magasins de souvenirs sont remplis d’objets inspirés par le travail de l’architecte.
Depuis quelque temps, les Casa Battlo et Milà vous proposent aussi de repartir avec une photo souvenir, comme à Disneyland… A la Pedrera, les volontaires sont invités à poser devant un fond gris, sur lequel sera incrusté les décors de la maison… A la Casa Battlo, les touristes peuvent sortir sur l’un des balcons de la façade pour obtenir leur photo souvenir.
Le Parc Güell est désormais payant…
Dernière preuve en date de ce filon commercial, depuis le mois d’octobre 2013, l’entrée au sublime Parc Güell, la dernière œuvre de Gaudi accessible librement, est devenue payante. Enfin, pour les touristes seulement. Les habitants du quartier pourront encore entrer gratuitement. Pour les autres, il faudra débourser 8 euros et s’armer de patience. Car, désormais, les grilles seront fermées et ne s’ouvriront que pour 400 à 800 personnes par demi-heure. Un choix de la mairie qui estime que cela devient nécessaire pour préserver le site et qui annonce ainsi la création de près de 50 emplois. Une bonne nouvelle en période de crise… Selon les estimations, en haute saison, jusqu’à 3000 personnes par heure fréquentaient le parc.