Le directeur du Musée, David Stier, qui a travaillé dans les collections des musées collections pendant près de 30 ans, décrit la découverte comme celle que l'on ne fait qu'une fois dans sa vie...
Le mystère a commencé lorsque le personnel du Musée s'est mis à sélectionner des objets parmi plus de 200.000 d'entre eux, dans les collections du Musée pour une nouvelle exposition intitulée "Les gens de la côte nord-ouest."
Le Dr Ellen Savulis, conservateur en anthropologie du Musée des Sciences, a été intriguée par un des objets décrit dans les dossiers des collections comme un simple "chapeau Aléoutien". L'objet était relativement important, richement sculpté, et fait d'un seul morceau de bois dense.
Bien que la zone d'expertise principale du Dr Savulis est l'archéologie du nord-est des États-Unis, elle a eu la prévoyance de se demander si les chapeaux faits par les Aléoutes (Unangax), les habitants des îles Aléoutiennes, étaient fabriqués avec du bois aussi dense.
Après une étude approfondie, le Dr Savulis a constaté que le seul type de chapeau en bois fabriqué dans les iles Aléoutiennes, sans arbre, est le chapeau de chasse ou visière, fait d'une mince planche de bois flotté plié en cône asymétrique. Aucune de ces informations ne correspondaient à l'objet qu'elle avait en face d'elle.
Le Dr Savulis soupçonnait que c'était une sorte de casque, et elle a demandé l'aide de Steve Henrikson, conservateur des collections au Musée d'Etat de l'Alaska à Juneau. Après avoir entendu la description et obtenu différentes images de l'artéfact, M. Henrikson a répondu avec enthousiasme: "C'est un casque de guerre Tlingit, sans aucun doute !".
Il a poursuivi en disant que "c'est très rare - il y a moins de 100 casques de guerre Tlingit dont nous connaissons l'existence. Je les étudie depuis plus de 20 ans, et je suis sûr que j'ai vu la plupart d'entre eux ".
Attendant d'être retrouvé.
Les dossiers du Musée montrent que l'artéfact est arrivé dans les collections en 1899, l'année où le Musée des Sciences de Springfield (anciennement le Musée d'Histoire Naturelle) a emménagé dans son propre bâtiment.
L'origine de l'artéfact n'est pas connu, et il portait la simple étiquette "chapeau Aléoutien." Ayant une expérience limitée avec les matériaux culturels, le spécialiste du musée de l'époque, Albert Lovejoy Dakin, avait accepté l’énoncé de l'étiquette de l'objet et l'avait entré en tant que tel dans les dossiers des collections.
L'objet est ainsi resté à sa place dans les collections permanentes, soigneusement préservé et attendant d'être trouvé.
Grâce à M. Henrikson, nous savons maintenant que l'objet est en effet un casque de guerre Tlingit du sud-est de l'Alaska. Le style de la sculpture et de la décoration sur le casque (probablement l'emblème d'un clan) date du milieu du 19e siècle ou avant.
Avec l'importation massive d'armes à feu dans la région au milieu des années 1800, ce genre de "gilet pare-balles" est devenu à usage cérémoniel.
Aujourd'hui, quelques casques sont encore mis en évidence lors de rassemblements cérémoniels, tels que le potlatch, pour commémorer des événements importants et honorer les anciens chefs de clan.
Comme ils sont associés aux combats, les casques ne sont pas réellement portés sur la tête lors de ces rassemblements pacifiques, mais sont plutôt tenus à la main ou peut-être posés sur la tête de quelqu'un qui a besoin d'un soutien spirituel.
Recueilli par des explorateurs russes
Henrikson estime qu'il y a environ 95 casques de guerre existent aujourd'hui, surtout dans les grandes collections des musées. Beaucoup d'entre eux ont été recueillis par les explorateurs russes sur les champs de bataille après des affrontements avec les Tlingit.
La plus grande collection d'armures Tlingit est au Musée d'anthropologie Pierre le Grand à Saint-Pétersbourg.
Servant à l'origine de protection pour les guerriers Tlingit pendant la bataille, les casques de guerre d'aujourd'hui leur servent à se rappeler leur histoire riche et ancienne.
Source:
- Past Horizons:"Rare Tlingit war helmet uncovered in museum store"
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