Pour continuer sur l'inarrêtable lancée des médias après la, comme disent les anglais « Love Affair » du moment, un sondage (il en fallait bien un!) nous dit que « 77% des français pensent que c'est une affaire privée, qui ne concerne que l'intéressé »
À y regarder de plus près, bien plus grave pour le pays que les éventuelles fredaines du Président, est la sorte de « dégénérescence » qui atteint les médias.
Car cette histoire est une illustration de plus du concept qui guide actuellement le secteur de l'information. Le « coup médiatique » l'emporte sur tout.
Un journaliste s'assure une meilleure possibilité de carrière avec des scoops, hors tout questionnement éthique ; un media se sent déshonoré s'il n'est pas le premier à tirer ses roquettes, qu'elles intéressent le pays ou pas ; s'il n'est pas le premier, il faut qu'il soit encore plus brouillant que le prédécesseur et ainsi de suite, jusqu'à en faire une montagne de chaque grain de sable.
C'est le chemin suivi par la « presse de caniveau » anglo-saxonne, dont les dérives et les, conséquences négatives ont bien été illustrées en 2012/2013, en particulier en Grande Bretagne.
Et si après un tel bruitage, une telle charrette de commentaires, « 77% des français pensent que (cette affaire) est une affaire privée qui ne concerne que l'intéressé » quel effet sur la crédibilité de la presse ? Sur la manière d'exercer le métier ? Sur son sérieux ?
Pourtant, sans une presse forte et libre, la démocratie est en danger. Avec un qualificatif de plus : elle doit être forte, libre et éthique.
C'est notre intérêt à tous, le reste, le privé, chacun le règle dans son salon ou dans sa cuisine, pas dans la notre ni dans celle de nos médias.
Est-ce beaucoup rêver que de l'espérer ?
Post-Scriptum : Pour ce qui est des « effets secondaires » de cette histoire, dont certain montrent déjà le bout de leur nez, comme de « popularité » on en parlera plus tard, lorsque le bouillonnement actuel se sera calmé et viendra le moment de la réflexion.
© Jorge