Retour vers Hong Kong.

Publié le 12 janvier 2014 par Sylvainbazin

Me voici dans un train qui va a Bruxelles. Je suis reparti de bonne heure d'Arlon, la plus petite des plus grandes villes des provinces belges, après une soiree amicale avec mes amis Stephen et Nathalie, dans un bon restaurant italien qui m a rappelle la cuccina appreciee récemment.
Les trains, les avions, les automobiles de co-voiturage, j'y passe un certain nombre d'heure ces dernieres semaines et ca ne va pas vraiment s'arreter. Je ne rentre encore une fois que pour repartir immediatement. Pierre qui roule...
Et qui vole. Mardi, je vais donc retourner a Hong Kong, deux ans après ma premiere visite dans cette ville bien particuliere. Janet et Steve, les organisateurs passionnes avec qui je suis devenu ami, m ont tres gentiment invite a nouveau a courir cette course qui fait decouvrir tres différemment cette megapole urbaine mais ou la nature n'est jamais si loin. Je vais retrouver ce lieu et cette course avec plaisir même si ma forme, que je sentais tres bonne jusqu a il y a peu, est je crois en train de decliner un peu, peut etre a cause de tous ces deplacements, mais je vais faire avec et n'ai absolument pas lieu de les regretter.
Toutefois, même si mon moral est plutot bon et ma volonte d'avancer vers les projets que je me fixe, resolue, mes pensees, c'est incorrigible chez moi, sont teintees de nostalgie et d'une certaine peine aussi au moment de repartir vers Hong Kong.
Je repense bien sur a deux ans auparavant, lorsque j'etais pour la premiere fois la bas. Ma barbe bien taille, le moral pas comme d'habitude. J'etais amoureux comme jamais. Je me souviens avoir couru la course avec un sentiment different des autres fois, une volonte de courir sans etre en bataille avec moi-meme et le monde, apaise presque. Une envie de revenir, de retrouver le beau regard qui je le croyais, m attendait, bien inedite aussi. Mais ce regard et le sourire touchant qui l'accompagnait n'etaient qu'un leurre, une cruelle tromperie pour une ame trop credule a s'y fourvoyer. Pourtant j'en eprouve encore le regret, comme si quelque chose avait quand même eu lieu, alors qu'en realite, sans doute, non, rien.
Aujourd'hui je repars donc vers Hong Kong, ma barbe est presque une friche et je vais seul par le vaste monde. Mais je suis quand même heureux de retourner la-bas. Je vais m'y battre avec mes vrais arguments, même si ce n'est pas un objectif dans ma "saison sportive" et vivre la course intensement, retrouver aussi, des amis, des vrais instants comme je les aime et les pourchasse. Pour ne plus penser aux autres, peut etre.