Bas nylon, rien ne sert de courir après l'idée, il peut filer.
Jour après jour, semaine après semaine, mois après mois et au final année après année, dois-je me résoudre à croire à une obsession ou à un voyage exploratoire pour une passion ?
Voyant des esprits captés par le tuning de leurs voitures qui donnent de leur temps dans le futile d'une toile de carbone repeinte de couleurs vives, pour agrémenter un objet rutilant, fantasme roulant élévé au rang de gloire religieuse, je reste circonspect sur ma perversion. De même face au mythe hurlant des amateurs de foot devant leurs télévisions, leurs centaines de matchs, leurs joies, leurs fascinations et leurs engueulades, je me demande qui est le plus malade, le plus obsédé. Et quand vient les amateurs de jeux de guerre, hyperstimulés par la sortie d'une nouvelle version, d'une nouvelle console, d'une nouvelle bible et des centaines d'euros avalés, ceux-là même qui seront aspirés par le temps dans des limbes sans fin pour se battre, pour tuer, pour exécuter des combinaisons de touches et s'asocier pour faire des missions, je suis apeuré par cette violence latente, qui n'a pas le nom de maladie, mais qui ne semble développer aucune émotion positive dans leurs pensées et encore moins dans leurs comportements.
Alors chemin faisant, oui, je suis heureux de croiser ici sur le net, dans la vie réelle aussi, des paires de jambes élégantes, marquées d'une couture comme signature de leur mode et de leur féminité. A chaque année son lot de douceur, de belles rencontres, de beaux témoignages, d'abord pour la mode, plus encore pour vos jambes, je peux voir que les statistiques nous cantonnerons dans le minimalisme derrière le virgule, dans des pourcentages qui ne peuvent que grossir. Nobostant cette présence non-significative pour les uns, invisibles pour les autres, oui, en 2014 il existe, il existera encore des femmes qui ont fait le choix personnel de porter des bas nylon.
Pire encore il y aura des femmes qui découvriront ce privilège rare de la sensuelle bise du nylon sur toute la longueur de leurs jambes. Une douceur extrême, une méconnaissable et étrange sensation de matière quasi fluide, entre vapeur et voile, qui se tend des orteils en passant autour de la cheville, remonte autour du genou pour s'arrêter au-delà de moitié de la cuisse.
Beaucoup commenceront par une paire de bas dit "jarretières" (pour ne pas dire de type Dim Up, vulgarisé depuis les années 80 par la marque Dim), avec leur matière souple, un polyamide souvent mixé d'un lycra souple, élastique, très sculptant, finie d'une bande de gel de silicone qui se colle à la cuisse. Elles apprécieront les avantages des bas par rapport à toute paire de collants, oppressant souvent le bas-ventre et la taille. Un premier pas de confort et un aspect pratique indéniable, une modernité peut-être. Un choix personnel parfois dicté par cette quête du confort, parfois par un sentiment de liberté nouvelle, parfois pour plaire aussi, avec ce détail en plus sous une robe, parfois pour se plaire comme avec un nouvel ensemble de lingerie, juste connu de celle qui le porte. Parfois pour une soirée uniquement, parfois comme un accessoire naturel de sa mode, un choix de vie où les collants deviennent rares (sauf avec un short, ou en hiver, mais le plus souvent en version opaque pour une mode un peu courte, inadaptée aux bas), parfois pour se sentir plus femme, parfois naturellement comme une évidence, une habitude.
Quelques-unes évolueront vers des bas, ceux dit à jarretelles, car devant s'accrocher aux attache d'un porte-jarretelle ou d'une guêpière, voire d'un serre-taille. Une version plus élaborée de la lingerie, et pourtant plus de 50% des publicités de lingerie, celle de vos abribus, montrent des ensembles de dentelles des marques les plus connues, avec soutien-gorge, culotte et souvent donc un porte-jarretelle. Pourquoi cette promotion, alors que si peu de femmes en possèdent réellement, en portent encore moins ? je pourrai vous argumenter une réponse, plusieurs même, un autre dimanche. Donc pour celles qui auront fait le choix, de poser sur leur taille de la dentelle, de la soie, une belle pièce assise sur leurs formes voluptueuses, celles de leur hanches (oui aussi celles contre lesquelles elles ronchonnent, les voyant trop devant le miroir, et pourtant symbole d'une silhouette pulpeuse et délicieusement féminine !), elles auront à glisser sous l'attache de métal un bas. Là encore il y aura deux possibilités : le bas élastique, hyper extensible, avec un motif imprimé dessus, une sorte de guimauve sans forme, acheté peu cher, ou le bonheur absolu d'une paire de bas nylon, actuel ou vintage, avec cette douceur dans la pochette, souvent illustré de belles gambettes.
Celles-ci pourront apprécier le soyeux d'une matière unique, mélangé dans les esprits et les propos avec tant de définitions et de réelles sensations. Mais pour vous, le véritable bas nylon se présentera en se déroulant entre vos doigts, ainsi maintenu par son revers, et donnant dans sa verticalité la forme exacte d'une jambe, les proportions étant respectés par le tissage. Extrêmement soyeux, mais peu extensible, fidèle à la fabrication des années 50-60, votre bas sera fin, voile transparent ou presque, coloré de noir ou de couleurs, prêt à couvrir de baisers votre jambe.
Oui porter des bas nylon est un acte réfléchi, bien au-delà du simple confort et de l'aspect usuel d'une matière contre le froid, c'est un choix de mode. Et ensuite c'est un choix de tradition car les jarretelles ne semblent plus vraiment actuelles, mais un rappel rétro, un héritage, d'une élégance moderne malgré tout. Mais aussi c'est un acte rebelle, pour être différente, rock et rebelle dans son intimité, rien que pour soi.
Enfin, porter des bas nylon, c'est aussi et pour toujours, un acte d'une féminité assumée et éclatante. Pourquoi ce mot ? car si vous ne savez pas qui portent jarretelles et bas couture, le jour où votre discrétion, votre respect souriant et votre politesse vous permettent de le découvrir, vous aurez alors en face de vous une femme, jeune ou moins jeune, fine ou ronde. Elle sera éclatante de cette volupté discrète, de cette liberté signée de cette finesse d'exception pour envelopper ces jambes, pour vous les laisser apercevoir. Elle rayonnera de pour voir, aujourd'hui, haut et fort, je suis une femme.
Bonne & Soyeuse année 2014,
celle pour découvrir le véritable bas nylon,
celle pour conserver cet accessoire naturellement auprès de vous,
celle pour assumer par touches dsicrètes votre féminité.
Nylonement