Du Sang et des Larmes // De Peter Berg. Avec Mark Wahlberg, Taylor Kitsch et Emile Hirsch.
Du Sang et des Larmes est tiré d’une histoire vraie et plus particulièrement du livre écrit par Marcus Luttrell, l'un des personnages de l’histoire et du film. C’est
Peter Berg, réalisateur du bon Battleship et créateur de Friday Night Lights qui a mis en scène et écrit cette version cinématographique de
l’histoire. La première partie du film fait énormément de mise en place en nous racontant plus ou mois bien qui sont ces soldats, ce qu’ils font exactement là et pourquoi il faut s’attacher à eux
avant qu’il ne soit trop tard. Ce n’est pas toujours très efficace et le scénario est souvent maladroit. J’ai donc trouvé globalement tout ça assez médiocre et je me suis demandé vraiment à quoi
cela servait. Puis j’ai compris dans la seconde partie du film. Dès que notre commando de Seals part dans les montagnes afghans, le ton est différent et quelque chose commence à se mettre en
place. Je dois avouer que j’ai trouvé ça globalement assez efficace et même surprenant. Notamment car l’on est plongé durant près d’une heure à couper le souffle dans une bataille qui n’aura de
fin qu’après la mort du commando.
Le 28 juin 2005, un commando de quatre Navy Seals prend part à l’opération "Red Wing", qui a pour but de localiser et éliminer le leader taliban Ahmad Shah. Mais rapidement repérés et
encerclés, les quatre soldats vont se retrouver pris au piège.
Jusqu’au bout on se demande comment ils vont pouvoir survivre, comment ils vont faire pour se sortir de cette situation qui est finalement plus ou moins une sorte d’embuscade. Rapidement le film
met en place une ambiance, à la fois silencieuse quand les choses se préparent et plus secouée dans un second temps. Il y a du sang, des larmes et surtout celles du spectateur qui n’arrivent pas
à monter suffisamment à cause de l’horreur du spectacle. Je m’attendais sincèrement à ce que cela soit différent. Mais Du Sang et des Larmes c’est aussi l’histoire d’une famille
puisque c’est plus ou moins comme ça que ce commando aime s’appeler. Peter Berg s’inspire d’un parcours douloureux, difficile et nous met dans le feu de l’action dès les
premières secondes. En effet, durant le générique d’ouverture du film, il nous fait un petit montage d’images d’archive racontant la manière dont les soldats sont entrainés pour être capable de
survivre dans des conditions extrêmes. C’est déjà dur puis tout d’un coup le film apporte un peu de gaieté. J’ai alors cru que l’on allait voir un film de guerre pas forcément très finaud.
Mais le résultat est différent. Notamment car l’on pourrait le caser dans la lignée d’un La Chute du Faucon Noir. C’est la même horreur qui est plus ou moins dépeinte avec une
aussi belle réussite. Peter Berg parvient donc avec sa caméra à nous mettre dans le creux de l’action et c’est assez jouissif. Dans tout cela, le casting n’est pas forcément
parfait mais Mark Wahlberg en leader de troupe ne s’en sort pas trop mal, de même que Taylor Kitsch et Emile Hirsch pour les plus connus. De son
côté, Eric Bana ne sert pas à grand chose. Mais ce n’est pas de sa faute, c’est plutôt l’histoire qui est comme ça et l’on ne peut rien y changer. Au final, nous avons donc un
film de guerre plutôt soigné qui cherche aussi à rendre un hommage à ces soldats qui sont morts pour leur nation. Le film ne tombe pas non plus dans le patriotisme forcé contrairement à
Battleship, le précédent film du réalisateur (ce n’est d’ailleurs pas un reproche puisque l’angle était plus fun et amusant).
Note : 7/10. En bref, un joli film de guerre. Prenant et soigné.