Le samouraï - 5/10

Un film de Jean-Pierre Melville (1967 - France, Italie) avec Alain Delon, François Périer, Nathalie Delon, Cathy Rosier

Pas ma tasse de thé.

L'histoire : Jeff est tueur à gages. Alors qu'il quitte une cible qu'il vient d'abattre dans un night-club, il croise la pianiste, puis est remarqué par quelques membres du personnel. Mais, discret, vêtu d'un imper et d'un chapeau passe-partout, et pourvu d'un alibi en béton, il ne peut être coincé par la police, malgré les forts soupçons du commissaire chargé de l'enquête, qui décide de le faire suivre. Et les chefs de Jeff se mettent également à le traquer : malgré son apparente innocence, il a attiré l'attention sur lui et doit disparaître à tout jamais...

Mon avis : Lent, trop lent. Une double traque, bien réalisée, certes, mais avec peu de dialogues et beaucoup de longueurs. Je ne comprends pas pourquoi ce film a été autant plébiscité. Je me suis plutôt ennuyée dans l'ensemble... Je suppose que c'est dans la mise en scène et le cadrage qu'il faut chercher la leçon de cinéma. Mais moi, il me faut aussi une histoire palpitante pour m'intéresser... Tout ça est trop froid et taiseux.

Et puis j'ai trouvé ça très invraisemblable ce type qui commet son crime après être passé devant un tas de monde, avec un imper, un chapeau et surtout un beau visage bien reconnaissables, et qui, continue à sa balader avec la même panoplie même quand tout le monde est à ses trousses. Et quitte à passer pour une neuneu, j'avouerai que je n'ai pas compris la fin ! 

Te fais pas de bile, ma poule...

La réplique qui tue :

Venant de Jeff, que l'on nous présente depuis le début, en dépit de son métier, comme un homme élégant, courtois, impeccable, et surtout glacial, à sa fiancée :

- Te fais pas de bile !

Te fais pas de bile ? Ca m'a horriblement surprise ! Jeff est tellement classe, cette expression familière est tout à fait incongrue dans sa bouche ! Et pourquoi pas : Te prends pas le chou ou encore No stress !

Bizarre.

Dans la série Tueurs à gages et loups solitaires, je préfère nettement Jim Jarmusch (réalisateur) et Forest Whitaker (acteur) dans Ghost Dog : la voie du samouraï qui d'ailleurs, maintenant cela me saute aux yeux, fait de nombreux clins d'oeil au film de Melville.