25 romans qui m’ont particulièrement marqué cette année. Le choix et l’ordre des titres est donc le mien, les ressentis et les émotions sont ceux des autres ! Je n’ai donc joué le rôle que de Gentil Organisateur
Une belle façon de faire vivre ces romans, et des échanges en droite ligne de ce que j’essaye de mettre en avant sur ce blog toute l’année : le partage !
Blogueurs habitués à ce genre d’exercice, libraires ou lecteurs, chacun avec sa personnalité, ont parlé avec la même passion ! Un immense merci à tous les participants de cet article un peu particulier.
Voici le classement, par ordre décroissant. Vu la taille des textes proposés, les avis seront publiés 5 par 5, une publication par jour durant 5 jours.
De la 15ème à la 11ème place :
15ème : Le cimetière des hirondelles de Mallock
Avis de Christine, lectrice
Amédée Mallock, un de mes premiers amis facebook. Rapidement, une complicité et un attachement s’est installé, dès les premiers échanges. Amédée un cœur tendre, un grognon qui se révolte contre la bêtise humaine, un amoureux des arts, je dirai même un touche à tout !
Pourquoi vous parler de l’auteur ? Parce que c’est bien après avoir apprécié « l’animal » que j’ai commencé à porter un regard sur sa production littéraire. J’ai mis le temps !
Je découvre qu’Amédée Mallock est en fait un certain Jean-Denis Bruet-Ferreol. Amédée Mallock qui prend le nom de son personnage principal, ou le contraire ? Un égo démesuré ? Un jeu fusionnel, un coup médiatique ? Amédée Mallock, dans la peau d’un commissaire, se met en scène dans une série policière et nous emporte dans une aventure extraordinaire dans son dernier ouvrage.
En fait le choix du pseudo, c’est un coup de maître ! La complicité vécue avec l’artiste que j’apprécie se poursuit au cours de la lecture.
J’ai avant tout été très agréablement surprise par la grande qualité d’écriture et la diversité de sensations éprouvées au cours de la lecture : C’est une œuvre littéraire sur fond d’aventure policière, mais pas seulement. Ce serait encore trop réducteur ! L’écriture y est très soignée, les mots savamment choisis, nous emportant tantôt dans une envolée poétique, un trait d’humour, un lyrisme inattendu, alternant avec une certaine rudesse dans un style rapide et efficace.
Et ces outils bien maîtrisés sont parfaitement choisis pour vous kidnapper dès le premier chapitre. Un livre où l’auteur prend son temps, pour vous embarquer dans des univers opposés et ne plus jamais vous lâcher jusqu’à la chute finale. C’est le lecteur qui donne le rythme au livre en voulant le gloutonner jusqu’à la dernière bouchée. L’histoire ? A vous de la découvrir, je n’en dirai rien !
14ème : Black cocaïne de Laurent Guillaume
Avis de Frédo, blogueur : 4decouv
Black Cocaine est un bel hommage à ces histoires de détectives sanguins, cabossés et déterminés à mener leurs enquêtes jusqu’à leur conclusion, parfois au péril de leur vie.
Une fois encore, Laurent Guillaume fait merveille quand il s’agit de faire jouer une galerie de personnages attachants et redoutables dans le décor africain. Il m’avait déjà beaucoup impressionné avec Doux comme la mort et cette capacité à nous faire entrer en collision avec un univers atypique. Et comme avec son précédent livre, il ne lui faut que quelques pages pour nous immerger quasi instantanément dans son univers.
Le bonhomme est adorable, je vous invite à aller à sa rencontre s’il est invité près de chez vous.
13ème : Délivrance de Jussi Adler-Olsen
Avis de Liliba, blogueuse : Les lectures de Liliba
Il suffit d’un message dans une bouteille pour partir sur la piste d’un nouveau cold case pour la fine équipe du département V. Et aussi improbables et foutraques qu’ils soient, Carl Morck, son fidèle et mystérieux assistant Assad et la charmante, mais très caractérielle Rose se mettent en chasse… Il faut dire qu’un appel au secours en lettres de sang ne peut pas laisser nos héros indifférents, surtout lorsqu’ils découvrent qu’il pourrait provenir de deux jeunes garçons kidnappés 10 ans plus tôt, mais dont la disparition n’a jamais été signalée à la police. Est-ce parce que leurs parents appartiennent aux Témoins de Jéhovah ?
Entre anecdotes sur la vie des trois enquêteurs, chamailleries ou problèmes personnels quotidiens et retours dans le passé pour y trouver des indices faisant avancer l’enquête, ce troisième opus de la série est toujours aussi passionnant et agréable à lire. Les personnages gagnent en intensité même si le mystère autour d’Assad s’épaissit et si on ne comprend pas toujours le caractère de Rose, mais on s’y attache et le lecteur n’a qu’une envie, continuer à se régaler de cette série ! (ce que j’ai fait : le tome suivant, Dossier 64, est absolument prenant !).
12ème : Puzzle de Franck Thilliez
Avis de Foumette, blogueuse : Les frissons de Foumette
Vous aimez jouer? Vous aimez être manipulés? Vous adorez que l’on joue avec vos nerfs? Je vous entends me chuchoter un OUI suppliant… Ayant pitié de vous, je ne vais pas vous abandonner les amis… (même si je pense que vous devez être aussi « maso » que moi), je vous propose donc… un puzzle effrayant à la construction infaillible.
Laissez-vous emporter dans ce jeu diabolique où les règles machiavéliques vous feront dresser les cheveux sur la tête et avoir quelques sueurs froides ! Un jeu dont on ne sait pas si l’on se trouve dans la réalité ou pas, ce qui semble réel ne l’est pas et ce qui semble être un jeu nous saute à la figure telle une réalité épouvantable.
Laissez-vous sombrer dans cette atmosphère sombre et glauque d’un hôpital psychiatrique désaffecté. Stress, pression, doute, suspense, paranoïa et suspicion seront de la partie jusqu’à la fin de cette histoire de fous.
Je vous entends me remercier de vous proposer une telle aventure… Ne me remerciez pas voyons… je ne veux que votre bien !!!
11ème : L’écorché de Donato Carrisi
Avis de Geneviève, bibliothécaire à la ville de Paris (page Facebook du Collectif Polar)
Au bureau des personnes disparues, les murs sont tapissés de leurs portraits. L’enquêtrice Mila Vasquez les garde toujours à l’esprit. Ces disparus réapparaissent alors soudainement pour tuer.
Sept ans après s’être mesurée au Chuchoteur, Mila va devoir échafauder une hypothèse rationnelle pour expliquer ces faits. Et pour ce faire, il va falloir qu’elle plonge à son tour dans l’abîme…
Donato Carrisi construit son livre comme un labyrinthe, il nous perd dans cette « hypothèse du mal »,(titre du livre en italien, L’ipotesi del male), et nous tient en haleine jusqu’au final. Il nous manipule, tout comme le tueur manipule nos héros. Ici il n’y a aucune effusion de sang, pas de violence gratuite, juste un rythme soutenu et une écriture précise et envoûtante.
L’auteur est tout bonnement bluffant, nous l’attendions au tournant, il ne nous a pas déçu, il nous a conquis. Et puis c’est un véritable bonheur de retrouver Mila Vasquez, cette écorchée vive au manque d’empathie viscéral qui prend en intensité et nous dévoile son côté le plus sombre.
Lien vers :