Les vœux de
M.Hollande ont enthousiasmé The Economist. A la surprise générale, ce fut un coming out libéral. Il est presque allé jusqu’à parler de
paresseux qui abusent du système. Et il est prêt à « court-circuiter » les processus démocratique s’il le faut. Seule
inquiétude, cependant, le passé de M.Hollande trahit une tendance à accoucher
de décisions qui se paralysent par contradiction.
En fait, il n’y a peut-être pas beaucoup à faire pour
améliore les affaires des Etats. Vendre
ou mieux gérer leurs possessions. Il y a là une fortune (pour les seuls
actifs non financiers : près de 80% du PIB pour la France, et 120% pour le
Japon). Encore faudrait-il en avoir une comptabilité correcte.
L’Amérique va-t-elle
connaître, enfin une forte croissance ? Tout ce qui semblait l’empêcher
jusque-là a disparu. A moins que le pays ne soit entré dans une phase
structurelle de stagnation. Sinon son humeur est à la réduction des inégalités.
Mais elle ne devrait pas passer aux actes. Car ceux qui ont intérêt à cette
réduction ne votent pas. L’Italie ressemble
étrangement à la France de la IIIème République. Il n’y pas pire ennemi d’un
dirigeant qu’un homme de son parti. L’intérêt du pays pèse peu par rapport aux
ambitions personnelles. La Lettonie choisit un premier ministre de type Merkel.
En Grèce, un risque en cache un
autre. Economiquement, cela va mieux, « ce qui est inquiétant, c’est plutôt la montée d’extrémistes grecs
appartenant à des variantes néo-nazies ou néo-staliniennes ». En Syrie, les excès d’une émanation d’Al Qaeda
ont provoqué un sursaut du reste du pays. Du coup, le prestige de l’opposition
respectable en est grandi, et la qualité de recours de M.Assad réduite. En Egypte, le mécontentement suscité par
les manifestations continuelles des frères musulmans préparerait le terrain à un
retour d’une dictature militaire. En Israël,
M.Kerry aurait réussi l’impossible. Convaincre les politiques israéliens de la
nécessité d’un Etat palestinien. Mais les Palestiniens préféreraient vivre au
milieu des griefs qu’ils ont accumulés vis-à-vis des Israéliens. Par ailleurs,
la question se pose à nouveau de savoir ce
que cela signifie d’être Juif. Est-ce une question de gènes, ou de partage
de valeurs communes ? En Iran,
les sanctions internationales ont surtout affecté le petit peuple. L’argent
étant réservé aux services de sécurité. La famille de M.Mandela se dispute la
possession de sa marque.
Les dépenses en recherche
médicale seraient en déclin. Evénement dont les « effets ne devraient pas se faire sentir avant quelques temps ».
Automobile. Course à la taille. Ceux
qui produisent beaucoup cherchent à éliminer les autres. Le marché semble
douter des capacités de se renouveler d’IBM. Il se trouve qu’il vient d’annonce
une unité d'avenir consacrée à un ordinateur programmable en langage naturel. Quant à Samsung, il
produit tout ce qu’il faut pour équiper la maison électronique. La qualité
allemande fait un malheur dans le domaine de l’armement. Difficulté du moment :
vendre au marché en croissance des pays peu recommandables sans que cela se
remarque trop. Le retour des nations ? Les grandes compagnies de
navigation de croisière se font prendre des parts de marché par des spécialistes. Notamment des
compagnies qui vendent des croisières monolingues. La Chine n’est plus le
Farwest de la cosmétique.
« A mesure que les coûts augmentent
et la croissance faiblit, L’Oréal et Revlon ne seront probablement pas les
derniers cosméticiens étrangers à reconsidérer leurs ambitions chinoises. »
Et si le marché n’était pas le meilleur moyen d’allocation de ressources ?
(comme on me l’a seriné à l’Insead). On trouve de nouveau des vertus aux
conglomérats. La titrisation est de
retour. Son objet est de transférer les dettes des entreprises des banques
au marché. Un investisseur averti en valant deux on espère que les mêmes causes
n'auront pas les mêmes effets. Finalement, les économistes ont changé de
consensus. « Maintenant il n’est
question que de Grande récession – et de la possibilité qu’un peu plus d’inflation puisse être utile. »