girls, la série télé hipster de brooklyn

Ce dimanche 12 janvier, c’est le retour d’un phénomène de la télé américaine : la série Girls. Déjà vainqueur de deux Golden Globes, la série est nominée le même soir à la 71e cérémonie des Golden Globes.

La série Girls a non seulement bousculé les codes actuels mais aussi révélé au monde entier le nouveau visage de New York. Exit le glamour et les paillettes de trentenaires idéalisées (Sex and the city) ou d’ados sublimés (Gossip Girl). Place aux vingtenaires post-crise qui galèrent, habitent à Brooklyn et se montrent dans leur trivialité la plus touchante. Exit les scénarios trop bien huilés. Place à la spontanéité et à des plans dignes du cinéma indépendant.

Dès la première saison en 2012, Girls a été acclamée par la critique américaine. Si la série n’est pas du goût de tout le monde, tout le monde en parle. Elle a aussi été critiquée pour son coté trop nombriliste et son manque de diversité ethnique. Les quatre Girls sont blanches (catholiques ou juives) et elles ne fréquentent que des « blancs ». Un sujet sensible aux Etats-Unis… sauf qu’on ne peut pas l’accuser de mal représenter la réalité. C’est un fait : les quartiers hipster de Brooklyn sont aisés et donc essentiellement blancs. Du coup, pour pallier à ce manque de diversité, au début de la saison 2, l’héroïne date un noir conservateur. Histoire de casser les clichés.

Ce qui différencie le plus Girls des autres séries, c’est son coté cru, à vif. Hannah, jouée par Lena Dunham (qui est aussi la scénariste et réalisatrice) se montre à poil au moins une fois par épisode. Et va même jusqu’à enlaidir son propre corps (elle a déjà naturellement pas mal de bourrelets et des lignes disgracieuses). Antiglamour par excellence. Elle n’hésite pas à montrer des scènes de sexe très crues et des pratiques que beaucoup jugeraient un peu crades ou du moins n’avoueraient pas en public. Elle, elle les exhibe à l’écran.

En tout cas, la série dit des choses très vraies sur la nouvelle génération de brooklynites. Cette jeunesse issue de milieux aisés qui se rêve artiste, en tout cas créative, qui se nourrit d’ironie et refuse le mainstream. Une jeunesse qui n’a plus beaucoup de repères et doit faire face à des first world problems. Une jeunesse que l’on caricature souvent par le terme hipster.

Pour ceux qui sont déjà fans de cette série, réjouissez-vous : HBO vient juste d’annoncer qu’il y aura une quatrième saison de « Girls ». Le tournage débutera courant 2014 et elle sera diffusée en 2015. Le trailer de la troisième saison a été moqué par Saturday Night Live : un délice… Enjoy !