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Statue en bois d'une prêtresse d'Amon !
12e dynastie, 1991 - 1783 avant notre ère.
Elle portait une robe serrée
cependant voyez sa perruque, elle semble bien avoir été ajoutée bien plus tard !
Souvenez-vous de cette grande Dame !
"La Femme égyptienne était
libre
et
puissante"
La femme fut bien libre, comme l'homme du reste, ou presque...
C'était sans doute un peu moins vrai en ce qui concernait la classe sociale la moins élevée, mais globalement l'épouse avait les mêmes droits que son mari !
Elle pouvait posséder...
Conserver les biens lors de son mariage...
Les léguer à qui bon lui semblait...
De plus le mariage n'en fit pas la propriété de son mari !
Pas de mariage religieux avec des consignes misogynes... Rien qu'un acte entre deux êtres qui s'aimaient !
Nos anciens furent vraiment très évolués dans une certaine mesure quand on les compare du moins au sein de leur contexte historique !
La femme n'avait pas peur de montrer sa beauté !
Sur les peintures, on peut d'ailleurs les admirer presque dénudées sous des robes transparentes...
N'était-ce qu'une représentation artistique ou la vérité ? Nul ne le sait vraiment avec certitude... !
Dans la haute société...
La femme était libre et puissante, on lui passait beaucoup de choses.
La femme du peuple...
Aussi, était libre, tant qu'elle était célibataire ! Mais, une fois mariée, elle devait être fidèle et surtout donner beaucoup d'enfants à son époux !
Pour en savoir davantage sur la Femme dans l'Égypte ancienne , je vous convie donc à suivre les liens (en jaune) : ceux-ci correspondent à des articles édités précédemment !
Une jeune fille avait visiblement fait provision de lotus
tenait quelques oiseaux abattus !
18e dynastie.
Tombe de Menna.
→ S'habiller ne signifiait pas forcément chercher à cacher son corps !
→ Rappelez-vous, ils cultivaient le lin !
→ Des vêtements parfaitement fonctionnels...
→ Mais quand fut-il pour le travail, le ménage, la lessive par exemple ?
→ La lessive...
→ Au Nouvel Empire...
S'habiller ne signifiait pas forcément chercher à cacher son corps !
Au sein de Kemet l'ancienne, notons que les tissus étaient très fins !
Bien souvent pratiquement transparents...
Et dans de bien nombreux cas, les vêtements moulaient étroitement le corps...
Ils "protégeaient" plus qu'ils ne cachaient !
Ils furent du reste certainement considérés à la manière d'éléments pouvant servir à marquer la caste, à la manière d'un maquillage ! Un artefact servant à exacerber la beauté...
Souvenez-vous...
Le lin est une plante à fleur bleue dont les graines fournissaient déjà de l'huile !
De plus, ses tiges contiennent des fibres comme vous le savez !
Elles sont de plus bien souples...
Résistantes mêmes, mécaniquement... Alors on se devait de les détacher de l'écorce et du bois : car tous cela forment une sorte de matrice qui imbriquent, emprisonnent les fameuses fibres !
Il y avait, souvenez-vous, deux récoltes :
- Afin d'obtenir une fibre souple de qualité,
- Et, celle plus mature, pour la graine et son huile notamment !
Enfin, on devait certainement laisser tremper les tiges dans l' eau divine du Nil !
Ce fut ce que l'on appelle maintenant le rouissage.
On désolidarisait alors les fibres...
S'en suivait ensuite un broyage qui éliminait en petits morceaux l'écorce et le bois.
Ne restait alors qu'une sorte de filasse de lin que l'on pouvait manufacturer en fil...
Naturellement...
Le fil de lin est de couleur beige clair, écru en quelque sorte !
Et il deviendra encore plus souple après avoir subi plusieurs nettoyages successifs... En contre partie, le lin trop texturé devient un peu moins résistant mécaniquement !
- Cette fibre végétale est un bon conducteur de la chaleur,
- Par conséquence, elle n'est pas conçue pour protéger du froid !
- Il est frais à porter en période chaude,
- Et de plus, vous l'aurez déjà probablement remarqué, il laisse parfaitement évaporer la transpiration !
Sa légèreté... Tout cela fut la base de tissus bien délicats !
- De la position sociale,
- Mais également, déjà à cette époque, de la mode ! Moins variés que les tenues masculines et très simples de conception, les robes Égyptiennes n'en furent pas moins soumises aux aléas de cette mode...
De fait, la femme Égyptienne fut une grande coquette, du moins celle appartenant à une certaine classe !
Portant la plus grande attention à sa parure...
Habillée d'une robe fourreau qui la dévoilait plus qu'elle ne la couvrait...
Coiffée avec soin...
Elle se parait de multiples bijoux...
U n corps dont certaines femmes devaient vouloir visiblement...
Tout comme aujourd'hui du reste...
Mais bien contrairement aux Grecques et Romaines d'alors...
- Le plus svelte possible,
- Avec de longues jambes,
- La poitrine menue,
- Et les mains délicates aux doigts effilés...
Les vêtements et autres parures furent également des signes de richesse...
D'un certain statut social, comme encore aujourd'hui du reste !
Les femmes s'habillèrent le plus souvent d'une robe fourreau en lin blanc !
Sans ornement...
Tombant droit jusqu'aux chevilles...
Et maintenue sous la poitrine par deux larges bretelles !
Robes portées par des femmes du peuple !
Des "porteuses d'offrandes"...
Avec une seule ou deux bretelles entre les seins...
Défilé de porteuses d'offrandes...
Bois de tamaris peint, cimetière d'Assiout...
Mais vous voyez nous ne sommes pas dans l'ancien Empire
mais vers 1950 avant notre ère, à la 12e dynastie, au Moyen Empire !
C'est d'ailleurs dans cette tenue traditionnelle que seront généralement représentées les netjerout pendant plus de 3 000 ans ! Ce fut bien évidemment dans les hautes classes de la société que l'on trouvait le plus de diversité et d'exubérance dans la parure...
On vit alors apparaître d'amples robes plissées qui laissaient le cou bien dégagé et moulaient le torse en s'évasant vers le bas !
Transparentes...
Fendues sur toute la longueur... Elles furent complétées par une large ceinture faite d'une écharpe plissée.
Notons que la seule introduction de couleur dans le vêtement lui-même semblait se manifester au sein de l'ornementation des ceintures !
Les Égyptiennes habillaient également leur poitrine, d'une fine chemise !
Nouée sous le sein gauche...
Découvrant le celui de droite... Elle s'ouvrait alors au-dessus de la ceinture et descendait jusqu'aux pieds.
Les seins furent toujours laissés libres puisque l'on ne connaissait pas encore l'usage du soutien-gorge !
Voyez elle fut probablement très belle, cette femme !
les sourcils
auraient été à l'origine des pierres de verre et semi-précieuses...
© Maria Dolorez Fernandez.
On verra enfin le retour de toilettes un peu moins exubérantes ! Sans pour autant revenir à la sobriété d'antan...
Mais quand fut-il pour le travail, le ménage , la lessive par exemple ?
Les robes de ces dames n'étant compatibles qu'avec l'oisiveté, les femmes qui travaillaient optaient généralement pour ou une robe toute simple !
Quant aux servantes...
Rappelons qu'elles furent généralement nues !
Tout comme les enfants d'ailleurs...
Voyez les soins de beauté...
Tombe du scribe Djéserkarêseneb, TT38, à Sheikh Abd el-Gourna...
15e siècle avant notre ère...
Seules les femmes les plus fortunées évidemment pouvaient avoir recours aux services des blanchisseurs !
Les autres devaient donc régulièrement s'astreindre à cette éreintante corvée qui devaient les mener au bord de la rivière, du canal...
Préalablement mouillé...
Vint ensuite, le temps ou le linge devait être vigoureusement frappé à l'aide d'un battoir et frotté certainement sur des pierres lisses qui bordaient le cours d'eau.
Puis il fallait bien le rincer...
L'essorer... Et ceci avant, enfin, de l'étendre sous les rayons du fameux Râ !
On découvrira alors que l'eau réchauffée dans de grands récipients permettait d'obtenir un linge encore plus propre !
Mais reste ensuite à le repasser, le plier afin évidemment de le ranger dans un grand coffre réservé à cette usage.
Le coffret contenait divers objets :
des colliers,
des ceintures,
des foulards,
des vêtements brodés,
un appui-tête doré,
trois paires de sandales en or et une en papyrus.
Coffre à linge avec Pharaon terrassant ses ennemis...
Alors cette rude besogne fut abondement fustigée par la "Satire des métiers" :
"Le blanchisseur lave sur la rive,
il côtoie les crocodiles.
Tandis que le père sort sur l'eau en crue,
son fils ne peut s'approcher de lui
[...].
La nourriture du blanchisseur
est mêlée à toute sorte de souillures
et
aucune partie de son corps n'est propre,
car
il doit laver les vêtements de femmes
ayant leurs menstrues"
Mais vous l'aurez compris :
- Cela avait certainement comme objectif de "booster" les élèves scribes à vénérer leur propre formation, leur futur métier...
- De plus, quand on parlait ici de blanchisseurs , il était bien question de cette caste de travailleurs dont leur métier fut de laver le linge des nanties...
J'espère que vous avez pris autant de plaisir à lire mes textes que j'en ai eu à vous les écrire !
Désinences ... prochainement sur le même sujet à savoir l'empire de la Femme...
- Courses et nourriture,
- L'éducation des enfants,
Desroches-Noblecourt, C., La femme au temps des pharaons, Stock, Paris,1986.
Grimal Histoire de l'Égypte ancienne, Librairie Arthème Fayard, 1988
Guillemette ANDREUX,
Les Égyptiens au temps des pharaons, éd. Hachette, chapitre 1, p. 17 à 39.
G. ROBINS, Women in Ancient Egypt, Londres, 1993.
N. KANAWATI,
Polygamy in the Old Kingdom of Egypt, SAK 4, 1976, p. 149-160
Muséum d'histoire naturelle,
La femme dans l'Égypte ancienne, Muséum Colmar, Colmar, 1994.
Bennet, C,
The king's daughter reditenes, N°151, pp. 19-22, GM, Göttingen, 1996.
Naguib, S. A., Le clergé féminin d'Amon Thébain à la XXIe dynastie, N°38, collection : Orientalia Lovaniensia analecta, Uigeverij Peeters, Leuven, 1990.
Watterson, B.,
Women in ancient Egypt, Alan Sutton Stroud, 1991.
* Taggé avec :
Femmes en Égypte antique !
Maximes du scribe Anty à son fils :