« La Fille du professeur », une histoire d’amour à des années lumières (J. Sfar & E. Guibert)

Par Lenbouquinee @lenbouquineee

La Fille du professeur, Joann Sfar et Emmanuel Guibert

Éd. Dupuis (Humour libre)

60 p.

★★

Cette bande dessinée était dans ma liste de souhaits depuis bien longtemps. Le résumé me plaisait beaucoup et l’histoire avait l’air très charmante. Disons que ce n’était pas vraiment une lecture urgente et c’est pour cela que je l’ai laissée de côté. Et puis quelle surprise lorsque je l’ai vu dans un bac à la bibliothèque ! Certes ce n’était pas l’édition que je connaissais mais qu’importe, je l’ai quand même prise.

Dans l’Angleterre du début XXe siècle, on découvre une histoire d’amour entre une demoiselle anglaise et une momie venant tout droit d’Égypte. Très surprenant et original ! Malgré les trente siècles qui les séparent, les deux personnes s’aiment. Mais tout le monde n’est pas de leur avis et encore moins celui du père de la jeune femme qui est également le propriétaire de la fameuse momie.

Et bien, je m’attendais à une belle histoire douce et touchante mais quelle déception ça a été ! J’ai eu la désagréable sensation de doute dès les premières pages tournées. L’impression que j’avais loupé quelque chose. Du coup, je me suis dit que c’était sûrement la suite et bien non, d’après mes recherches sur Internet il y a bel et bien un seul volume ! À mon goût, on entre dans l’histoire trop rapidement et sans ménagements.

Le début nous montre le jeune couple en train de se balader librement et sans soucis dans la rue. Pourquoi personne ne remarque une momie vivante ? Est-ce que ça a l’air si normal que ça ? En fait ça ne m’a pas convaincue tant que ça… J’aurais d’ailleurs aimé découvrir comment les deux personnages sont tombés amoureux l’un de l’autre.

Je n’ai pas accroché à l’histoire que j’ai trouvé presque et bien trop rapide. À mon avis, c’est le gros inconvénient de cette bande dessinée : tout s’enchaîne à une vitesse et on n’a finalement pas le temps de s’attacher aux personnages ni d’être captivé par l’intrigue. Le dénouement, quant à lui, m’a paru incompréhensible voire absurde.

En revanche, j’ai bien aimé les dessins aux couleurs noires ou sépia très doux et vraiment agréables à regarder.