Retour de l'Irlande, du Portugal sur les marchés financiers ; meilleurs taux pour leurs emprunts d'État de la France, de l'Italie et d'autres. Voilà des signes qui poussent certains à un véritable optimisme.
Tout en disant que « le chemin de la rédemption sera encore très long pour Athènes, Lisbonne ou Madrid » (Les Échos)
D'autres journaux, Suisses, par exemple, sont plus cruels lorsqu'ils indiquent que « les marchés ne reflètent pas la réalité » (Corrière del Ticino).
Dans la vraie vie, il y a « la volonté désespérée des investisseurs de trouver des placements rentables » dit le même petit Suisse, « maintenant que le coût de l'argent est comprimé par les politiques expansionnistes à des niveaux quasi-nuls »
C'est tout à fait exact, pour qui peut accéder à ces facilités monétaires, ce qui n'est pas le cas de tout le monde.
Et, signale le Corrière dans la foulée, la réalité économique, masquée par ce comportement des marchés financiers est « dominée par des hordes de chômeurs, dont les effectifs ont dépassé en novembre la barre de 19 millions » (en Europe).
Bref, surtout lorsqu'on n'a pas des bas de laine bien remplis pour « être désespérés à trouver des placements rentables » il y a encore du pain sur la planche.
Et ce n'est pas la fameuse « exubérance des marchés » qui nous apportera le gilet de sauvetage que cherchent « désespérément » ceux qui ne savent pas trop nager et ne sont pas « dans la barque », mais dans l'eau très froide du marigot.
© Jorge