"Quelqu'un a-t-il CLOSER ?
L'hebdo trash-people venait d'affirmer, photos montées à l'appui, que François Hollande avait des rendez-vous galants avec l'actrice Julie Gayet. Pour justifier de ce voyeurisme mercantile, il faisait mine de s'inquiéter sur ces tournées clandestines du président et de sa sécurité.
Le même président, qui a fait supprimer le délit d'offense au Chef de l'Etat, a promis d'étudier les "suites judiciaires" à donner à cette invasion évidente de la vie privée.
Closer, une couverture grossièrement "photo-montée" et quelques lignes ont suffit à déplacer l'excitation médiatique. Le web se lâche, quelques millions de requêtes sur Google. Le Parisien ajoute plus tard: Valérie Trierweiler allait "clarifier sa situation".
La réacosphère pouvait enfin revenir sur le sujet qui la passionne depuis le 6 mai, le concubinage présidentiel qui choque les bonnes âmes. Car, pour cette même réacosphère et quelques autres, une relation régulière ne s'entend que mariée, les traditions sont ce qu'elles sont. L'incapacité de ces blogueuses, blogueurs à ne rester coincés dans un pareil cliché était révélatrice d'une fracture plus grande encore. La France est éparpillée, et s'éparpille toute seule sur des non-sujets.
La directrice du trash-mag s'étonne du buzz gigantesque: "Il faut vraiment dédramatiser autour de ces images". Et de publier un "sondage" en ligne interrogeant les internautes sur les conséquences de ces "révélations" ?
Sans blague...
Le soir même au Grand Journal, Jean-Michel Aphatie s'emporte sur les conséquences politiques de l'affaire.
Politiques ?
Le pire était ailleurs. Ce vendredi 10 janvier, François Hollande avait du lire Closer.
Mais c'est son histoire.