Cette rubrique suit l'actualité éditoriale et présente les derniers ouvrages reçus par Poezibao. Il ne s'agit pas de fiches de lecture ou de notes critiques et les présentations font souvent appel aux informations fournies par les éditeurs.
Numéro 12, printemps été 2008
17 €
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Avec un dossier " Pierre Michon et la fiction autobiographique " (entretien avec Pierre Michon, contributions de Dominique Viart, Agnès Castiglione...) ; un dossier Yacher Kemal avec de nombreux inédits ; et sur le thème du Secret, des proses et des poèmes notamment de Michel Butor, Catherine Rihoit, Pierre Jourde, Marie Etienne, Paul Louis Rossi, Dominique Dou.
Voir le site de la revue Siècle 21
1001 définitions de la poésie, sous la direction de Gérard Pfister
Arfuyen, 2008
250 p. 15 €
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" Le but de cet ouvrage n'est pas de développer une doctrine ni d'exprimer une sensibilité, même si, bien sûr, il ne saurait être aussi objectif ni exhaustif qu'on l'a souhaité. Son propos est avant tout de faire comprendre et aimer la poésie : éclairer la signification et l'importance de cette forme littéraire essentielle et aujourd'hui si méconnue qu'on appelle poésie et inciter ainsi à la lire. Il s'agit, modestement, de faire partager une passion. Exercice difficile s'il en est, mais plus nécessaire que jamais, parce que la poésie, hélas, intimide de plus en plus de lecteurs et qu'elle peut leur offrir pourtant, dans l'étouffement des sociétés contemporaines, un espace où respirer. " Autre chose ", aurait dit Guillevic. Car c'est Guillevic qui a eu la définition qui sert de titre au présent ouvrage : " La poésie, c'est autre chose. Évidemment, commentait-il malicieusement, c'est une définition vague, mais juste...... Je la respecte. " La poésie : lieu de liberté, dans l'ouverture à une radicale altérité ; et, en même temps, exercice d'un patient travail sur la matière des mots pour en faire quelque chose. Et quoi ? Un poème." (Gérard Pfister)
NDLR : Poezibao accompagnera la parution de ce livre, à partir de cette semaine, avec des extraits qui seront présentés dans le cadre de son propre travail de recension de " Notes sur la poésie ".
Oxbow-p.
Eric Pesty Éditeur, 2008
15,50 €
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" Si le désir de prose est désir de la plage sans rythme et sans rime, on n'a aucune raison de rêver le désir. Le bon désir est pousseur et le manque est inventif. Il risque un certain nombre de pelletées. En réalité "Prose" est le nom d'une exception au désir littéraire qui voudrait que tout aille facilement dans la grammaire. Sans coudes. Et "parle". Oxbow est une plage de coudes. Ou bien, un ensemble d'objets philosophiques fabriqués à l'envers de la philosophie. Un ensemble poétique. Les mots sont responsables de leur abstraction comme ils le sont des coups de poing, des parpaings serrés, et des flèches. C'est dire ceci, autrement : que tu n'abstrais qu'à la mesure de ce que tu fabriques de concret dans la parole, ou dans l'essai, au double sens essayiste et préparatoire, qu'est une pensée parlée " (4 ème de couverture)
Beau voir
Bestiaire
P.O.L. , 2008
90 p. , 13 €
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" Si par la grâce d'un creux de la curiosité
ou de l'envie du chat soudain dépasse
d'une porte l'ombre de Bagheera museau
au vent on ne bouge pas nonchalamment
on chantonne juste le premier mouvement
(celui du dos du chat) ça creuse on dirait
les haubans du pont de Tancarville ça pose
c'est une façon de voir les choses. " (p. 65)
l'auteur sur le site de P.O.L.
" je est le pli qui révèle tout à tu sans plus tarder ce qui nous hante encore à présent
par exemple l'exact opposé du verbal "
" Tu as trois ou quatre ans.
Tu gazouilles dans un bac à sable.
Tu tapes avec ta pelle.
On croit que c'est n'importe quoi - "
Anne Parian additionne, soustrait, associe selon un code mathématique des mots et de minuscules propositions syntaxiques sur un mode ludique et signifiant. Sa poésie explore les formes entre comptine et raisonnement, avec grâce et humour.
Selon le principe de cette collection, une postface accompagne ce texte. Signée de Frédéric Léal, elle est d'une grande drôlerie et d'une belle sensibilité. (4 ème de couverture)
sur le site de l'éditeur
In the Flesh of the Text, The poetry of Marie-Claire Bancquart
collection Monographique Rodopi en Littérature française contemporaine
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NDLR : un important essai, en anglais, de Peter Broome sur l'ensemble de l'œuvre de Marie-Claire Bancquart, avec de très nombreux extraits (en français)
" Raptus, reptus, riptus, roptus, ruptus, ryptus, rapio (rapui, raptum, ere), enlèvement d'éclats, de copeaux par le rabot, le nabot au rabot si vous voulez, entraîner, emporter, avec violence, rapidité, piller, dévaster, rapulatus, a,um : apprêté avec des navets, hum ! " (p. 12)
les Evènements visibles
Éditions de la Différence, 2008
15 €
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" Ce qui meurt, ce sont ces évènements visibles, titre magnifique, proclamation géante, définition même de la poésie, ce sont ces événements visibles qu'Elisabeth de Vautibault vient de jeter à la face des aveugles. Il m'est agréable de préfacer ce recueil subtil, lexique de vie, formulaire de charme, cathédrale de la féérie. [...] Disons le bien haut, nous sommes fatigués du sonnet pour pauvres, de l'alexandrin pour noces et banquets, de la poésie en smoking, de la ballade pour agrégés ou du lyrisme de l'apéritif. [...] Ce qui distingue la poésie de bachelier, de bohémien ou de capitaine au long cours de la poésie vraie, ce n'est pas le métier, ni le luxe, encore moins le succès, la légion d'honneur, ou le caviar des autres, c'est le climat. Or ces évènements visibles ont été dorés par un soleil certain " (Extrait de la préface de Léon-Paul Fargue, qui avait été publiée dans la NRF le 1 er septembre 1935, pour présenter trois poèmes d'Elisabeth de Vautibault (1908-1984)
" Résister à la nuit, perpétuer ce qu'elle
annule, sous la lampe on se presse, on prend un livre
et déjà on se voit en train de marcher sur un cap,
on y respire aussi mal qu'au plus noir des caves
où s'accumule une odeur de moisi,
aucun vent ne la chasse, ni ne remue les pages,
on regarde, on s'entête, on s'appartient. " (p. 35)
* Et les revues
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