La Commission nationale informatique et libertés (CNIL) a annoncé, mercredi 8 janvier, via un communiqué, qu'elle sanctionnait d’une amende (maximale) de 150.000 euros prévue à cet effet, le géant américain d’Internet Google, qui refuse toujours de rendre conforme au droit français sa politique de confidentialité des données sur le Web. une goute d'eau dans l'océan ?
La sanction financière, qui semble dérisoire pour ce géant du Web, s'accompagne également de l'obligation de publier « un communiqué relatif à cette décision sur la page d'accueil de Google.fr sous 8 jours à compter de la notification » de cette décision, et ce pendant quarante-huit heures…
Rappelons que la CNIL fait partie des six autorités qui ont lancé une procédure à l'encontre du géant américain. Mais, comme on peut le constater avec cette « sanction », ses capacités sont très réduites. Rappelons que le chiffre d'affaires de Google dépasse les 50 milliards de dollars par an…
Dans le futur, les autorités membres du groupement européen des CNIL, le G29, doit justement se pencher sur cet aspect, et réfléchir à des sanctions plus lourdes.
Comme nous le savons, la CNIL reproche entre autres à Google de trop grandes imprécisions dans les explications fournies aux internautes sur l'utilisation de leurs données personnelles. Le groupe américain se livre aussi, selon la CNIL, à une « collecte déloyale » d'informations d'utilisateurs n'ayant pas de compte Google et ignorant que les sites sur lesquels ils naviguent transmettent des informations.
De même, Google « croiserait » les données de différents services sans en prévenir suffisamment l'utilisateur. De tels croisements sont très utilisés par Google et d'autres géants d'Internet pour fournir des services s'intégrant les uns aux autres.
Google estime, selon la CNIL, que la loi française informatique et libertés ne s'appliquerait pas à ses services utilisés par des internautes français.