A la veille de mes 27 ans - et oui, 27, déjà... -, mon homme chéri, m'avait confié deux missions... d'abord, nous concocter un petit périple de quelques jours en France... ce que je me suis empressée d'organiser: 5 jours en Bretagne, séjour à Cancale, et visite de St Malo, Dinan et du Mont Saint-Michel en prime... Nous avons séjourné au "Cancalais", un petit hôtel***-restaurant , ma foie fort sympathique, et un staff d'enfer. Ils méritent bien qu'on parle d'eux, alors je le fais avec plaisir.
Et mission numéro deux: trouver où passer la soirée le soir de mon annif'. Et là, j'ai totalement échoué, puisque je ne connaissais pas du tout la région. Or il s'est avéré qu'à Cancale même se trouve le restaurant aux 3 étoiles, d'Olivier Roellinger, "Le Relais Gourmand". Mon mari insiste pour que nous y allions, alors que j'aurais préféré plus de simplicité ce soir-là... ceci-dit, l'aventure me tentait bien, alors il n'aura pas vraiment fallu beaucoup de temps à mon homme pour me convaincre...
L'endroit est accueillant, charmant, dans une jolie petite demeure...
En ce qui concerne la cuisine, j'avoue que les mises en bouche à répétition, d'une finesse remarquable ont éveillé notre curiosité, et nous nous sommes lancés... j'ai commencé avec une entrée qui franchement vaut le déplacement... "Saint Pierre cru : moutarde celtique et gingembre". L'association des saveurs est parfaite, et aucun des éléments de cet entrée ne va en l'encontre d'un autre. Mon mari, quant à lui, fut franchement déçu par l'"Assaisonnement flibustier pour l'avocat et la chair d'araignée". J'ai goûté, et on a comme l'impression de manger de la chair de crabe sortie de court-bouillon. L'assaisonnement manquait réellement de puissance, et le tout donnait une entrée assez fadasse...
Pour le plat, j'ai continué avec "Le carré mariné à l'ajowan et tamarin, chutney de Bahia". On ne peut, je pense, pas rêver plus beau carré d'agneau, c'est vrai. Tendre, et si fondant. Mmmm, j'en ai encore l'eau à la bouche. Mais cette viande était d'une telle finesse et d'une telle qualité, que le chutney de Bahia qui l'accompagnait masquait malheureusement totalement son délicieux goût... je l'ai donc apprécié - le carré d'agneau - dans sa plus simple expression.
Mon chéri, fut, et pour cause, de nouveau, déçu par son plat principal. "Pour le foie gras de Monsieur Dupérier, des cubes de céleri, une pulpe de mangues vertes dans un consommé de volaille réglisse-menthe". Un titre assez pompeux pour un plat aussi incompréhensible qu'immangeable. Je n'ai pas osé goûté, en fait trop occupée à rogner les os de mon carré!! Le pire de l'histoire vient au cours de la nuit... je vous épargne les détails, mais il faut croire que le foie gras n'est réellement pas passé...
Et pour conclure, sur ce "dîner pas vraiment parfait", je fus vraiment triste de ne pas achever mon repas d'anniversaire sur une belle note sucrée. En choisissant "Autour du chocolat de François Pralus :
- Avec un caramel au beurre salé et cacahuètes.
- Avec des bananes au rhum et poivre La Luna.", j'ai fini devant deux petites coupes de ganaches au chocolat chaud, l'une accompagnée d'une tuile cacao, et cacahuètes, la seconde, de bananes caramélisées... Sincèrement, lorsque l'on mange aussi copieusement, on ne souhaite pas vraiment terminer avec une crème épaisse au chocolat chaud, qui entre nous n'avait rien d'exceptionnel. Je n'y ai pas touché! Je me suis consolée avec les crêpes au sucre de mon fiston...
Bilan, pas génial... pour un 3 étoiles on s'attend un peu à autre chose. Je dirais pas au niveau de la créativité, domaine dans lequel Olivier Roellinger excelle véritablement, mais dans les mariages, et peut-être l'appréhension de son menu - sans parler de la fraîcheur du foie gras!!!!
Déception également au niveau du public. Et service, très correct. Ce que nous avons réellement apprécié: dîner au coin du feu! Comme quoi les choses simples sont souvent les meilleures!
Allez, encore une photo... celle de ma rencontre avec le Grand Olivier Roellinger...
Jeu de briques
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Pacman
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