Annulation du spectacle de Dieudonné hier soir à Nantes...
Acharnement, précipitation, et enfin... jubilation....
On nous promet encore d'autres actions
Coup de force juridique : tous les recours sont explorés dans l'après-midi même par la place Beauvau : on imagine les pressions sans nombre... insurmontables face à l'armada et l'arsenal de ce ministère.
Attentat contre la sérénité de la justice : après l'annulation à 17H de la circulaire du Ministère de l'Intérieur, convocation du Conseil d'Etat au pied levé : au juge des référés, Bernard Stirn, il sera donné 1H30 pour rendre un avis en rupture par rapport à la jurisprudence classique extrêmement préoccupant pour les libertés publiques et les spectacles de toutes sortes. Régression "lourde de conséquences pour la liberté d'expression" selon la ligue des droits de l'homme.
Coup d'Etat médiatique... omniprésente du ministre de l'intérieur sur les chaînes d'information en continu pour le plus grand plaisir d'I-télé et de BFMTV qui, non contentes de nous avoir privés de voix dissonantes et d'analyses impartiales toute l'après-midi durant ( à l'exception d'un Philippe Bilger plus nuancé et d'un Plantu mais... bien plus tard dans la soirée), eurent du mal à cacher leur joie à l'annonce du jugement du Conseil d'Etat relatif à l'annulation de la circulaire du ministre de l'intérieur par le tribunal administratif de Nantes : le spectacle de l'humoriste Dieudonné, fils spirituel de Voltaire, sans doute le plus grand satiriste de langue française depuis Molière, sera interdit.
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25 condamnations pour violation de la liberté d'expression... la France au 3e rang des condamnations loin devant la Russie à la Cour Européenne des droits de l'homme.
Après la tentative (avortée, certes !) d'interdiction de la quenelle, déclarée arbitrairement "geste anti-sémite" par un ministre et des associations-écran dont les desseins à la fois culturel, politique, géostratégique et économique ne sont plus un secret pour personne, jusqu'à la remise en cause de notre cohésion sociale et de son contrat dont les clauses - faut-il le rappeler -, s'appliquent à tous...
Vorace et ambitieux - d'une ambition qui ne concerne que lui -, ce ministre est manifestement un danger pour la liberté, l'égalité et la fraternité déjà bien menacées par une Europe et une mondialisation liberticides et anti-démocratiques.
Mais alors... que la gauche se ressaisisse ! Car tout devra être mis en oeuvre afin que ce ministre à propos duquel on ne peut pas ne pas penser à la fable de La Fontaine (ICI - il est question d'une grenouille et d'un boeuf) ne puisse jamais occuper le palais de l'Elysée.
Quant au déroulement de sa carrière politique, celui-ci devra faire l'objet d'une surveillance accrue de nous tous : paroles, gestes et agissements (1).
En attendant, longue vie à l'Etat de droit, aux Sénateurs et à Serge Dassault.
1 - si la DCRI, financée par les contribuables que nous sommes, pouvait mettre à notre disposition tous les outils nécessaires à cette surveillance (au lieu de dépenser notre argent à "surveiller" les blogueurs pendant qu'en trois expéditions, un fou furieux de Toulouse assassine sept personnes dont trois enfants et fait six blessés), nous lui serions tous éternellement reconnaissants.
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Pour prolonger, cliquez : Dieudonné interdit de représentation