Comédienne, auteur, chanteuse et metteur en scène, Valentine se la joue maintenant actrice dans une websérie osée qui fait rougir la toile : “J’veux un mec”.
J’VEUX UN MEC ! ELLE OUBLIE SA CULOTTE! par JVEUXUNMECLASERIE
Cette jeune Vannetaise marrainée artistiquement par Chantal Ladsou n’en est pas à ses premières armes. Auteur de la pièce “Les Fils de…” jouée alors au Point Virgule et encensée par Frédéric Begbeder, on la voit notamment dans divers programmes télévisuels sur Canal+ et Comédie. En 2013, elle obtient, pour sa série “J’veux un mec”, le prix de la meilleur websérie au festival d’humour de la Ciotat puis au Montreux Comedy Festival.
Fougueuse et taquine, la comédienne rebelle nous offre une interview exclusive :
Youhumour : Explique nous le concept de ta websérie « j’veux un mec ».
Valentine : « J’veux un mec » raconte mes mésaventures d’une jeune femme à la recherche de l’amour sur Internet. C’est un programme court humoristique que je produis de A à Z avec l’aide de bénévoles.
YH : A qui s’adresse le programme ?
V : Avec un humour aussi barré à tout le monde sauf aux enfants ! En fait le programme peut plaire aux jeunes, aux moins jeunes et autant aux hommes qu’aux femmes. La série propose des sketchs compréhensibles par tout le monde. Ce sont des gags visuels et des histoires universelles et je pense que c’est ça qui plait.
YH : Comment travailles-tu ton texte et la mise en scène ?
V : Tout est improvisé; Il n’y a pas de budget donc la plupart des équipes et des figurants sont des bénévoles contactés via Facebook. Ce manque de préparation n’est pas vraiment un problème pour moi car, avant de tourner, j’ai le gag dans ma tête. Je déteste être préparé, pour moi, travailler dans l’urgence est beaucoup plus stimulant.
YH : Aujourd’hui, en plus de faire le buzz, ta websérie a remporté 2 prix comme étant la meilleur série web de l’année 2013. Comment expliques-tu ce succès auprès des internautes et du jury ?
V : Au début la première vidéo n’était qu’un amusement entre potes qui n’était pas destiné pas à être diffusé publiquement. L’un de mes amis m’a conseillé de le faire sur Dailymotion. Elle a ensuite été relayée par l’acteur et scénariste Frédéric Saurel qui l’a adorée. En 3 mois j’avais gagné près de 600 000 vues. Mon but était de sexualiser la femme ronde à travers des histoires drôle et, grâce à un humour particulier et osé, je pense avoir été assez originale et inventive pour plaire au spectateur.
YH : Après ces prix tu as été contactée par certaines chaînes mais sans donner suite. Pourquoi ne pas avoir accepté leur proposition ?
V : Oui quelques chaînes m’ont contactées mais beaucoup d’entres elles voulaient reformater complètement le programme. Je ne comprenais pas vraiment ce qu’il voulaient en faire donc j’ai coupé court. J’aime ma liberté et je ne changerai jamais pour de l’argent.
YH : Pourquoi le métier de comédienne et depuis quand le pratiques-tu ?
V : J’ai commencé très tôt. Toute petite déjà je faisais croire à mes parents que j’étais trisomique, jusqu’à ce qu’ils me fassent voir un docteur ! (Elle rit). Bien que mes parents ne travaillent pas dans le domaine artistique j’ai toujours voulu devenir comédienne. A 6 ans j’ai accaparé la scène où se trouvait le Père Noël d’un centre commercial pour m’amuser devant le public. Au collège, j’étais tellement sûre de ce que je voulais faire que j’ai demandé qu’on crée une option théâtre. A 10 ans, je joue pour la première fois une pièce sur scène devant un public et à 20 ans je crée mon premier One Woman Show : « Manges Ta Gaufre« .
Les rencontres, le sujet central de la série.
YH : Le One Woman show, était-ce ton rêve ?
V : Pas vraiment, j’ai commencé à faire du One Woman Show car personne ne voulait de moi. L’apparence compte beaucoup dans le monde du spectacle et certains producteurs étaient réticent à travailler avec moi à cause de mon physique. Dans les castings on me choisissait souvent pour le même genre de rôle : une fille enrobée mal dans sa peau et boulimique sur les bords… J’ai voulu me détacher de tout ça et gérer ma carrière personnellement.
YH : D’où, tes deux pièces à succès…
V : Exactement, j’ai écris l’adaptation de la bande dessinée « Soeur Marie Thérèse des Batignolles » avec lequel j’ai fait plusieurs show case ainsi que la pièce « Les Fils de… » qui a rencontré un véritable succès. J’étais vraiment contente car c’était pour moi un succès de reconnaissance.
La pièce à succès « Les fils de… »
YH : Alors pourquoi te tourner vers le programme court sur internet ?
V : Le chômage (elle rit). Non, je pense que la société hait les rondeurs. Lorsque je passais des casting et même en tant que guest star dans des programmes, j’ai toujours eu des rôles très clichés. J’ai voulu changer la donne en proposant une autre image de la féminité : celle qui assume ses formes et qui peut être sexualisée. J’ai donc choisi de le faire en mettant en scène des gags.
YH : Des projets futurs dont tu voudrais nous faire part ?
V : En ce qui concerne la websérie « J’veux un mec« , il me reste à tourner une quinzaine de sketchs. J’ai quelques contacts de sociétés de productions françaises mais j’ai également été démarchée par des boites étrangères intéressées par ma websérie. Sinon, je serai de retour sur scène avec la pièce « Nuit d’Hivresse » de Josiane Balasko que j’apprécie tout particulièrement et je travaille sur l’écriture du long métrage de la pièce « Les fils de…« . J’en suis vraiment très fière car la pièce m’a aidée à être reconnue comme la fille la plus drôle de France parmi la profession et parmi des personnalités comme François Ozon et Frédéric Beigbeder.
YH : Que pourrait-on te souhaiter en cette année 2014 ?
V : De continuer à faire ce que j’aime, avec le coeur et sans me prendre la tête. En un mot, être libre.
Retrouvez la Websérie de Valentine et toutes ses vidéos sur le site officiel « J’veux un mec »