On ne se rend compte de l’ampleur d’une tâche que lorsque l’on s’y attelle vraiment. C’est en tout cas ce que j’ai réalisé en m’imaginant capable, plus de deux secondes, d’établir un classement des meilleurs séries diffusées en 2013.
J’ai beau m’efforcer de suivre un maximum de séries différentes, je suis aussi passé à coté d’un nombre impressionnant de prétendues bonnes séries. A titre d’exemple, je n’ai pas eu le courage de suivre Breaking Bad, de m’adonner à Dr Who ou de céder à la tentation de Sherlock (bien que la situation sera régularisée sous peu de temps). Et je ne parle pas de tout ce qu’il y a coté, toutes ces productions un peu bancales mais pas si mauvaises que ça, dans le fond. Du coup, la liste sera forcément longue, bordélique et un peu trop subjective. J’ai beau être étudiant, les journées ne font toujours que 24h.
J’ai donc pris pour leitmotiv de me focaliser sur la qualité et la diversité. Des attributs qui ont tendances à se raréfier. La liste est loin d’être exhaustive, il y aura surement des oublis, intentionnels ou pas, et des choix qui en mécontentement certains. Néanmoins vous êtes les bienvenus pour en discuter dans les commentaires. Croyez-moi, en laisser certaines dans l’ombre m’a un peu brisé le cœur.
Meilleure nouvelle série du Mid-season 2012-2013 :
Arrivé en tout début d’année, Vikings s’est imposé en seulement 9 épisodes comme l’une des meilleures séries de l’année. Originellement diffusé sur la chaîne History, elle a su capitaliser sur son aspect historique, très documenté, pour monter un show cohérent, réaliste et très prenant.
On y suit la légende de Ragnar Lodbrok, un viking persuadé qu’il peut mener ses camarades jusqu’au côtes anglaises, contre l’avis du Jarl. Coté réalisation, on reste dans le style GoT très à la mode en ce moment, avec des scènes parfois violentes, sanglantes et des luttes pour le pouvoir. Amateurs de ce dernier, je ne peux que vous conseiller Vikings ! I
Meilleure nouvelle série de l’automne 2013-2014 :
Masters of Sex ,c’est ce genre de séries sortie de nul part, que personne n’attendait vraiment, et qui se place comme la meilleure nouveauté de ce début de saison.
L’histoire, inspirée de faits réels, est celle du Dr William Masters et de son assistante Virginia Johnson, deux chercheurs étudiants le comportement sexuel humain au milieu de l’Amérique puritaine des années 60. Et si le sexe est bien le fil rouge de la série, il y est traité de façon "historique" avec le lot de tabous que ça implique. Déformation professionnelle oblige, le coté "recherche" est vraiment fascinant, en plus de tous les dramas qui s’ensuivent. A voir !
Top 3 des séries à découvrir (run en cours en 2013) :
Les séries anglaises ont beau avoir la côte en ce moment, je m’étonne toujours de voir que si peu de personnes regardent Luther, voir même connaissent. Chose à laquelle il faudrait remédier au plus vite !
Il existe peu ou prou deux types de séries policières : Luther et les autres. Pourquoi ? Parce que si Luther est un bon flic c’est aussi un homme, soumis à des choix moraux qui l’emmèneront à devoir lutter contre ses propres démons. Et finalement, on en vient à se demander ce que l’on aurait fait à sa place, si l’on aurait réagit de la même manière. Quitte à faire les mêmes erreurs. C’est court, ça prend aux tripes et Idris Elba y est à son apogée. Jetez vous dessus !
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Suits, je vous en ai déjà parlé il y a quelques temps, alors que je découvrais tout juste la série et m’ingurgitais la première saison. Bilan, une saison et demi plus tard : c’est toujours aussi bon, aussi qualitatif et aussi intéressant.
Qui aurait pu penser qu’une série reposant sur les affaires juridiques d’un cabinet d’avocats pour grosses entreprises aurait été interessante ? Pas moi. Et pourtant, les situations semblent tellement bien ficelées que l’on s’y accroche. La faute aussi à des personnages un poil stéréotypés mais qui ne font pas tâche, au contraire. Alors certes, c’est pas la série du siècle mais si vous cherchez un peu de nouveauté vous pouvez y aller les yeux fermés.
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Pour qui a regardé les premiers épisodes d’Arrow, le voir dans un top qui se veut qualitatif et/ou original, lui fera se demander si je me fous pas UN PEU de sa gueule. Eh bien non, je suis sérieux sur ce coup là.
Parce que si ça semblait un peu cheap au début, notamment avec des jeux d’acteurs et une réalisation assez approximatifs, ça ne fait que s’améliorer avec le temps. Fort de retracer la naissance de l’archer vert, la série a gagnée en intérêt lors de cette deuxième saison en s’insérant pleinement dans l’univers DC et en multipliant les références et les apparitions à l’écran de personnages issus de ce dernier. Ça se regarde en mode pop-corn mais pour qui s’y intéresse un tant soit peu, ça fait bien le taf.
Coup de cœur de l’année :
Difficile pour Elementary de tirer son épingle du jeu face aux nombreuses autres séries procédurales et face à la méga-star des internets qu’est Sherlock. Pourtant, cette réactualisation du personnage de Holmes, mais aussi de Watson, à New-York, m’a un peu tapé dans l’œil.
Les affaires sont plutôt bien foutues et l’épiphanie nécessaire à toute bonne résolution d’enquête reste présente, mais ce n’est pas là que repose l’intérêt de la série. Non, le vraie génie opère lorsque l’on aborde enfin la psychologie du personnage de Sherlock et la relation qu’il entretient avec Watson. L’occasion de voir quelques scènes touchantes tout en gardant l’humour et l’excentricité du détective anglais.