Les sorties nocturnes entre adolescents, à celui ou celle qui sera le plus saoul, diminuent à Genève. C’est en tout cas ce que révèle le nombre de prises en charge aux urgences de pédiatrie des moins de 16 ans en état d’alcoolisation excessive, voire de comas éthyliques. «La baisse est significative allant de 90 cas en 2010, à 64 en 2012 et seulement 17 au premier semestre 2013, donc probablement moins de 40 pour 2013», se réjouit Alain Gervaix, médecin-chef du service des urgences pédiatriques. Une réalité encourageante et qui découle de plusieurs facteurs: «Je crois qu’il y a d’abord une véritable prise de conscience à la fois des parents et des jeunes sur les dangers d’une consommation excessive d’alcool. Et certainement un effet de mode qui passe.»
L’alcool festif revient
Ce que reconnaissent plusieurs jeunes. «Celui qui ne buvait pas passait pour un loser, se souvient une Genevoise, hospitalisée plusieurs fois après une cuite. lorsqu’elle était mineure. J’ai eu de la chance que personne n’abuse de moi. Il y a plusieurs fins de soirées dont je n’ai aucun souvenir.» A 22 ans elle continue à consommer de l’alcool, mais plus dans le même but. «Je ne conçois pas d’aller une soirée sans boire, précise-t-elle. Mais juste pour être dans l’ambiance et m’amuser. J’arrête dès que je sens que ça pourrait dégénérer.» Comme elle, beaucoup sont passés de l’alcool destructeur à l’alcool festif ou ne boivent plus.
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