Dans le cadre de la prévention des crues, EDF et VNF utilisent désormais la technique de la fibre optique pour une meilleure surveillance des digues. Explications.
Une fibre optique n’est pas seulement installée en plusieurs points, mais tout le long de la digue. Les capteurs numériques permettent de faire mesures de température d’une grande précision (à 0,1 degré près) et de détecter ainsi d’éventuellement infiltrations. Le tout à distance.
La technique est de plus en plus utilisée dans le cadre de projets pilotes : depuis le mois d’octobre dernier, Voies navigables de France (VNF) expérimente la fibre optique sur 43 kilomètres d’une digue du Rhin.
« La phase d’apprentissage en cours permettra de calculer les seuils d’alerte nécessitant des interventions », a expliqué au Moniteur Alain Cassard, qui travaille pour le compte de Safege, le maître d’œuvre du projet de VNF en Alsace. Participent également au projet l’Institut national de recherches en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture (Irstea), un spécialiste allemand de la thermographie (Kappelmeyer) et le centre d’ingénierie hydraulique d’EDF.
EDF qui dans le cadre des travaux de confortement de la digue du canal de Jonage lancés fin 2013, va procéder à l’installation de 16 kilomètres de fibre optique. La fibre renforcera le dispositif de surveillance actuel (divers points de mesures de pression, de niveau d’eau, des écoulements…) de cette dérivation du Rhône alimentant l’usine hydro-électrique de Cusset, à Villeurbanne.