Le saut du requin, roman de Romain Monnery, janvier 2013, Au Diable Vauvert, 272 pages, 17€.
Aujourd’hui sort le nouveau roman de Romain Monnery. On se souvient très bien de son premier roman, qui avait très bien marché : Libre, seul et assoupi. Roman qui a d’ailleurs été adapté et qui devrait bientôt sortir au cinéma. On se souvient aussi de son personnage. On avait rarement vu un personnage aussi feignant.
Dans Le Saut du requin, Ziggy est toujours aussi feignant. Il rencontre une jeune femme, Méline. Tous deux forment un couple bien particulier. Ils ne se voient que chez elle, car lui ne veut pas perdre sa tranquillité et son intimité. Il prétend être écrivain. Or, Méline ne l’a jamais vu écrire, et n’a jamais lu une ligne. En réalité, il passe ses journées chez lui, à ne pas faire grand chose, hormis jouer à la console avec ses amis (bande d’amis toute aussi particulière et étrange). Après de longs mois, au bout desquels la situation n’a toujours pas évolué, où Ziggy reste enfermé dans sa bulle, et où il ne voit Méline que lorsqu’il en a envie, celle-ci commence à se lasser et décide d’aller voir ailleurs sur les conseils de sa meilleure amie. Méline s’amuse. Ziggy, lui, un peu moins. Ne deviendrait-il pas tout simplement jaloux ?
Un roman amusant, sans prétention, qui nous fait découvrir le caractère bien particulier d’un personnage hors du commun. On tourne les pages avec l’envie de découvrir le dénouement des péripéties de ce couple atypique. On retrouve parfaitement le style du premier roman. Romain Monnery ne décevra pas ceux qui avaient apprécié Libre, seul et assoupi.
Moshe, qui n’en pensait pas moins, se contenta de jouer son rôle :
— Ah parce que toi, c’est comme ça que tu résous les problèmes ?
— Pas toujours. Mais avec ma femme, oui.
— Tu plaisantes ?
— Non. Quand je vois qu’elle est de mauvaise humeur, je me cache dans le garage en attendant que ça passe.
— Et tu vas me dire qu’elle a jamais eu l’idée de te chercher là-bas ?
— Si mais elle regarde jamais sous la voiture.
Le Bazar de questions de Romain Monnery pour Libre, seul et assoupi