Lorsque que mes parents m’ont offert ma Super Nintendo (qui a bien jaunie mais que j’ai toujours) il y a de cela bien longtemps maintenant… l’un des premiers jeux auxquels j’ai joué était Zelda III : A Link to the Past. Plus qu’un coup de cœur, ce fut pour moi une révélation. Un jeu d’une beauté hallucinante (pour l’époque), d’une richesse incomparable (surtout par rapport à mes jeux sur Amstrad CPC 464 ou Game Gear). Bref, un titre qui m’a marqué au fer rouge et qui reste encore, à ce jour, l’un de mes A-RPG préféré (je ressors d’ailleurs très régulièrement ma DS Lite pour jouer au portage du titre réalisé, pour sa part, en 2003).
En conséquence, à l’annonce de la sortie de The Legend of Zelda : A Link Between Worlds, deux réactions se sont disputées chez moi : l’excitation de retrouver un univers si cher à mon cœur et l’appréhension que l’expérience proposée par cet « hommage » (à but mercantile ne nous mentons pas) à Zelda III, ne soit pas à la hauteur de mes espérances.
A vrai dire, ces craintes ont été balayées dès les trois premières notes annonçant l’arrivée de la triforce sur l’écran d’accueil, notes qui m’ont immédiatement faite replonger dans l’ambiance du titre original et ce, avec le plus grand bonheur. A ce titre, j’en profite pour souligner la grande qualité de l’ambiance sonore du titre qui mêle de fort belle manière des thèmes déjà connus et d’autres inédits.
Hyper référentiel, ce Zelda ALBW n’a de cesse de multiplier les clins d’oeils à ses illustres aînés (de la présence du Majora’s mask dans la maison de Link à l’utilisation de la carte de Zelda III dans l’aventure). Il n’en demeure pas moins qu’il sait également développer son identité propre (nouveaux ennemis, nouveaux enjeux par exemple), tout particulièrement grâce à la possibilité offerte à notre héros de se transformer en peinture murale. Gadget sur le papier, cette faculté, en plus d’être assez fun, a une influence décisive sur le cours du jeu et enrichit grandement l’exploration en permettant à notre héros d’atteindre des endroits apparemment inaccessibles.
Si l’aventure, est très proche de celle de Zelda A Link to the past notamment dans sa construction à base d’aller-retours entre le Royaume d’Hyrule et son pendant « maléfique » (le Royaume de Lorule), elle n’est pour autant pas déplaisante. Les nostalgiques retrouveront les éléments d’un jeu cher à leur cœur et les nouveaux venus qui n’auraient pas participé à l’aventure sur Super Nes seront face à un très bon Action RPG.
Parmi les nouveautés, il faut également signaler le système de location et d’achat d’objets accessible dans la maison de Link dans laquelle Lavio, un marchand ambulant, s’est installé sans vraiment demander la permission du principal intéréssé. Le gros point fort de ce système est de permettre une aventure moins linéaire . En effet, avoir la possibilité d’acquérir certains objets nécessaires pour tel ou tel donjon contre monnaie sonnante ou trébuchante permet aussi de choisir l’ordre dans lequel on souhaite explorer les différents niveaux de la carte.
Graphiquement on retrouve bien sûr la patte graphique du modèle qui a bénéficié d’un fort joli lifting en 3D. Même moi qui ne suis pas une grande amatrice de la 3D je dois reconnaître que celle-ci activée donne une autre dimension aux donjons tout particulièrement lorsque ces derniers jouent sur les perspectives et l’effet de profondeur.
En fait le vrai point faible de l’aventure réside dans sa facilité. A vrai dire, plus on avance dans le jeu, et donc plus on gagne de cœurs, plus l’aventure est facile et le risque de Game Over faible. Du coup si votre truc c’est le challenge, vous risquez fortement d’être déçus sauf à être motivé pour refaire le titre en mode héros qui ne se débloque qu’une fois un premier run terminé (Il est fort dommage de ne pouvoir gérer ce paramètre dès le début).