La vieillesse est un naufrage : pour ceux qui ne veulent pas apprendre à nager !

Par Guy Deridet

Une fois n'est pas coutume : une photo récente de moi.



Pourquoi cette photo ?

 
D'une part, parce qu'à mon âge (67) on peut changer très vite.

 
D'autre part, pour souligner que lorsque je parle de santé sur ce site, je ne parle pas pour ne rien dire.

 
Les quelques conseils que je donne dans la rubrique santé de ce site, je les applique à moi-même depuis 1994, date à laquelle j'ai arrêté de fumer. Putain, 20 ans déjà !
Encore une fois, le problème n'est pas de vieillir. Bien au contraire : pour rien au monde je ne voudrais revenir à l'âge de 20 ou 30 ans. Avec l'âge on devient moins stupide, on acquiert plus d’expérience de la vie, tellement nécessaire pour bien en profiter. Enfin, last but not the least on a, en principe, beaucoup moins de problèmes d'argent.

 
Le problème avec l'âge, c'est quand on voit son corps se détruire à la vitesse grand V. Quand on envie de gerber si on se regarde dans un miroir. Quand on ne peut plus, du tout, faire ce que l'on faisait si facilement avant.

 
Pour beaucoup cette décrépitude, et je reste poli, est inéluctable.

 
En ce qui me concerne, j'ai décidé que cela est faux. La façon dont on vieillit ne dépend que de nous.

 
Bien sûr, il y a les accidents, les maladies contre lesquels on ne peut rien. Pour les accidents, c'est sûr : le hasard est impitoyable et tous les gens de plus de 50 ans sont des survivants, qui ont tous échappé plusieurs fois à la mort.
Pour les maladies, je considère qu'en dehors des problèmes génétiques, contre lesquels encore une fois nous ne pouvons rien, la façon dont nous vivons détermine en grande partie les maladies auxquelles nous sommes susceptibles d'être confrontés. Fumer, manger trop, manger mal, boire trop, ne pas bouger assez peut avoir des conséquences funestes pour notre santé. C'est une banalité de le dire, mais il se trouve que la plupart des gens ignorent superbement tous les dangers précédents. De toute façon, on va mourir, pensent-ils. Certes, mais avant de mourir, quelle déchéance.

 
Personnellement, j'ai eu le bon déclic lorsque j'ai arrêté la cigarette. Je fumais trois paquets par jour (!) je buvais et je mangeais trop, voir mon état à cette époque ici : http://www.deridet.com/admin/page/1581825/ Dès que j'ai arrêté la cigarette j'ai pu constater des effets bénéfiques sur mon organisme. Dès que j'ai remplacé la cigarette par le sport j'ai perdu du poids et retrouvé, sous la graisse, mes muscles. J'ai commencé alors à me renseigner sur Internet sur les meilleures façons de se nourrir, de bouger, etc.

 
La retraite, enfin, m'a permis, en ne travaillant plus, de me consacrer entièrement à l'amélioration de mon physique à l'aide d’exercices fréquents et d'une bonne hygiène de vie. Ma décision de m'installer en Thaïlande a été également été une bonne décision car la nourriture locale, au contraire de la nourriture française, ne fait pas grossir. Alliée à des exercices journaliers, elle fait même maigrir. Depuis 20 ans que je faisais journellement des exercices, je n'avais jamais perdu mon petit bidon, mon durillon de comptoir, mon œuf colonial ramené des Antilles, où j'ai passé 15 ans et picolé pas mal. Depuis un an je n'ai plus de ventre et mes abdominaux ont fait une réapparition aussi inattendue qu'agréable.

 
Dernière nouvelle : suite à mon opération de la prostate (bénigne, je suis encore pleinement opérationnel) j'ai arrêté presque totalement de boire de l'alcool. Notamment la bière que je consommais quand même encore au rythme de 2 ou trois par jour (il fait chaud en Thaïlande ! ) J'ai remplacé par les "shake" (jus de fruit + glace pilée) notamment à l'ananas, très diurétique.

 
Je ne m'interdis pas un petit excès de temps en temps. Pour le dernier réveillon, que j'ai passé à Krabi, au restaurant Geckocabane, je me suis quand même bu, tout seul et entièrement, une bonne bouteille de Bordeaux ! Mais, désormais, sauf évènement spécial, je ne bois plus d'alcool aux repas.
Inutile de préciser que je me sens encore mieux qu'avant !

 
Je ne fais pas tout cela pour les autres, encore que ne pas passer inaperçu, torse nu sur une plage, à mon âge, n'a rien de désagréable.

 
Je fais cela avant tout pour moi. Ayant, pour améliorer mon mental, arrêté les femmes (à la maison) depuis presque 20 ans, et étant, là encore, très heureux de cette décision, je considère, à tort ou à raison, mais c'est mon opinion, que mon dernier amour ...c'est moi. Or, contrairement aux personnes qui vivent en couple, je ne supporterais pas de me voir partir en sucette. Aussi, ai-je très peu d'efforts à faire pour réagir quand il le faut et me maintenir, le plus longtemps possible, dans un bon état. J'ajoute que le fait que tout cela fonctionne parfaitement pour moi, pour mon physique comme pour mon mental, m'incite évidemment à persévérer dans cette voie.
En dehors des accidents et de la génétique, la vie n'est pas une fatalité, mais une question de choix personnels :
Les bonnes tables et les bons vins, à partir d'un certain âge, il faut choisir, mettre le holà, ou partir en sucette.

 
Quand on vit mal la vie de couple, il faut apprendre à aimer la solitude. A oublier ses inconvénients et à apprécier ses avantages. Personnellement, j'essaie de faire tous les jours de ma solitude une fête permanente. Sans alcool, sans tabac, et la plupart du temps, sans femme. C'est possible !

 
Quand on commence à vieillir, il faut choisir entre accepter la décrépitude ou faire tout ce qu'il faut pour la retarder. Et ainsi vivre pleinement la dernière partie de sa vie. Au lieu de la subir. La vie commence à 60 ans, c'est tout à fait vrai. Nos dernières années peuvent être les meilleures de notre vie, à condition de faire ce qu'il faut pour cela.

Un vieux dicton nous dit que : "Des goûts et des couleurs, il ne faut pas discuter". Le problème c'est que toute notre vie est conditionnée par nos goûts et nos couleurs.