Selon un rapport de l’IDATE de septembre 2013, intitulé “The Internet of Things Market”, il y aura 80 milliards d’objets connectés en 2020.
Un marché à fort potentiel
Pour la France, un sondage Ifop réalisé en novembre, nous informe que 11% des Français (soit plus de 5 millions) possèdent un appareil connecté à internet, avec notamment les balances (6%) et les montres (2%). 12% déclarent avoir une perspective d’achat de ce type d’objet dans les 3 ans à venir. Le marché pourrait ainsi concerner 10 millions de personnes en 2017.
Parmi l’offre pléthorique des objets connectés proposés, la santé est un domaine où les fonctionnalités et la forme sont très diverses : tensiomètres, cardio-fréquencemètres, vêtements, balances, fourchettes et même médicaments connectés (liste non exhaustive).
Néanmoins, malgré tout cette diversité, il semble bien que le premier objectif de cette tendance soit la prévention en matière de santé.
Un enjeu de santé publique
Comme l’indique M. Diegel dans une récente interview, reconnaissant que les objets connectés et leurs applications ne pourront jamais remplacer un médecin, ils ont néanmoins un rôle à jouer en termes de prévention : « Nous attendons souvent trop longtemps avant de consulter un médecin. Ce n’est que lorsque tous les symptômes se manifestent que nous tirons la sonnette d’alarme…Une simple vérification nous permet pourtant d’avoir une longueur d’avance sur les maladies cardio-vasculaires, ainsi que sur le diabète et le surpoids. », avait-il déclaré.
Il est vrai qu’aujourd’hui, les solutions proposées permettent aux personnes souffrantes d’une pathologie ou à celles souhaitant simplement surveiller leur état de forme, de suivre de nombreux paramètres de santé : température corporelle, rythme cardiaque, qualité de sommeil, taux de glycémie, tension artérielle, masse musculaire, masse graisseuse,…
Pour ensuite, pouvoir les analyser et les partager avec un professionnel de santé ou les proches.
Le tout, avec un effort de transparence, via des capteurs et des solutions se fondant de plus en plus à notre vie quotidienne.
Une offre de la part des fabricants de ces objets connectés, qui évoluera certainement au fil des années à venir, vers des applications allant de plus en plus vers le domaine purement médical.
A condition toutefois, que certaines doléances émises par les professionnels de santé soient prises en compte telle que la mise en place d’une évaluation et d’une labellisation des applications et objets de m-santé, ou bien un agrément des plateformes hébergeant les données de santé ainsi récoltées.
Car même si le docteur Jacques Lucas, vice-président du Conseil national de l’ordre des médecins indique que «la santé n’est pas un bien marchand» et que « la technologie ne pourra remplacer la relation entre un docteur et son patient, car contact et confiance ont aussi des vertus thérapeutiques», une récente étude de PriceWaterhouseCooper affirme que l’utilisation des smartphones pour suivre sa santé pourrait permettre d’économiser 11,5 milliards d’euros de dépense de santé en France d’ici 2017.
Sans compter que la m-santé, au travers des objets connectés et les applications mobiles dédiées démontre une réelle valeur ajoutée pour la qualité du suivi des patients et ainsi facilite la relation avec les professionnels de santé, permettant de fait, une médecine personnalisée donc plus efficace.
Et si 2014 était l’année de la santé connectée ?
Cette « médecine de demain » est sans doute en train de se mettre doucement en marche, bien que de nombreux aspects économiques, réglementaires ou organisationnels ne soient pas encore clairement définis autour de ces sujets.
Et il faudra certainement s’accorder également sur la sémantique à utiliser, après le Quantified Self (collecte et échange de ses données biométriques via des capteurs connectés), on commence à parler de Wearable Technologies… et si on simplifiait tout cela en parlant de la santé connectée ?
Et vous ? Qu’en pensez-vous ?
Source(s) :
Rapport de l’IDATE : http://www.idate.org/en/News/Internet-of-Things_820.html