Olivier Besancenot est le rebelle de service. Le Pen le fut pendant longtemps mais avec des méthodes opposées. Le Pen était l'expression sulfureuse quand Besancenot est l'angélisme de couverture alors même qu'il est le seul dans les démocraties avancées à ne pas renier le programme officiel d'une "dictature du prolétariat".
La gauche est loin d'avoir gagné sa reconquête nationale. Elle risque d'être écartelée entre le centrisme sérieux (Modem) et sa propre gauche rebelle (Besancenot).
Une gauche qui n'est pas habituée à la gestion à la différence du PCF et des Verts. Une gauche qui défend une doctrine passée de mode et de raison partout ailleurs (la dictature du prolétariat, les nationalisations généralisées ...).
Besancenot est devenu le rebelle de service qui peut devenir un allié redoutable pour la gauche car la faisant courir le risque de la marginalisation conceptuelle.
Préjuger que les victoires locales s'avéraient une étape sur la reconquête du pouvoir national c'est aller très vite en besogne.