Double Nickels on the Dime, Zen Arcade, Let it Be, triplette imparable. Pourquoi vouloir réécouter ces trois disques trente ans plus tard ? Allez savoir ? Peut-être parce qu’ils sont un peu chiffon et benzédrine et que nous sommes nous-mêmes toujours un peu chiffon et benzédrine ? Des trois Double Nickels est le plus sautillant, Zen Arcade le plus mélancolique Let It Be le plus malpropre en bien, le plus chiffonné. En 1984 Westerberg et sa petite bande de gamins dépeignés sont encore capables de saloper volontairement leurs chansons en les faisant tournoyer toujours trop vite, trop fort. Leur secret est évidemment dans ce gâchis qui n’en est pas un, dans ce désordre qui n’est que le désordre perché chez tout adolescent qui se respecte un brin. Oh rien de sinistre, rien du jeune Werther, plutôt quelque chose de palpitant, de joyeux, de plein de promesses. Avec cet état d’esprit là on peut tout faire, déplacer des montagnes, réinventer Big Star (Sixteen Blue, Androgynous), inventer les Pixies (Seen Your Video, Tommy Gets His Tonsils Out) écrire un classique instantané (I Will Dare), reprendre Kiss sans maquillage (Black Diamond). Faire tout simplement un disque de rock, car faut-il encore le rappeler ici : le rock ce n’est souvent qu’un truc d’adolescents dépeignés.
Double Nickels on the Dime, Zen Arcade, Let it Be, triplette imparable. Pourquoi vouloir réécouter ces trois disques trente ans plus tard ? Allez savoir ? Peut-être parce qu’ils sont un peu chiffon et benzédrine et que nous sommes nous-mêmes toujours un peu chiffon et benzédrine ? Des trois Double Nickels est le plus sautillant, Zen Arcade le plus mélancolique Let It Be le plus malpropre en bien, le plus chiffonné. En 1984 Westerberg et sa petite bande de gamins dépeignés sont encore capables de saloper volontairement leurs chansons en les faisant tournoyer toujours trop vite, trop fort. Leur secret est évidemment dans ce gâchis qui n’en est pas un, dans ce désordre qui n’est que le désordre perché chez tout adolescent qui se respecte un brin. Oh rien de sinistre, rien du jeune Werther, plutôt quelque chose de palpitant, de joyeux, de plein de promesses. Avec cet état d’esprit là on peut tout faire, déplacer des montagnes, réinventer Big Star (Sixteen Blue, Androgynous), inventer les Pixies (Seen Your Video, Tommy Gets His Tonsils Out) écrire un classique instantané (I Will Dare), reprendre Kiss sans maquillage (Black Diamond). Faire tout simplement un disque de rock, car faut-il encore le rappeler ici : le rock ce n’est souvent qu’un truc d’adolescents dépeignés.