Dans la kabbale hébraïque, Aléf est la première lettre dite « inaudible », le silence qui a précédé la Torah, le son incréé d’avant la Création.
Le Séfer Bahir nous dit que « l’oreille est faite à l’image du Aléf, il est l’essentiel des dix commandements ». Cette lettre unifie les mondes de l’avant et de l’après création tout comme l’oreille externe et interne restitue le silence relatif qui précède le son, puis l’accueille dans le labyrinthe de la cochlée.
Les mots hébreux Unité et Amour commencent par la lettre Aléf. Chaque son de vie nait ainsi de cette Unité, de ce Tout. Le silence qui le précède et qui le prolonge, assure sa pérennité dans l’espace-temps.
Nous sommes tous reliés à Alef car nous avons tous la même origine. C’est pour cela que des sons universels comme « OM » nous rapprochent de la source originale de toute chose, du Aléf que nous avons tant de difficultés à appréhender, tellement nous sommes happés par les turbulences du mental.
Nous sommes devenus sourds à Aléf et s’en approcher de nouveau en le prononçant, en s’imprégnant de sa symbolique, c’est remettre de la cohésion et de l’unité en nous.
Que le silence du Aléf apaise tous vos désordres intérieurs !
Philippe Barraqué
musicothérapeute, docteur en musicologie (Université Paris VIII)
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