Critique Ciné : Homefront, quand Jason Statham devient Rambo

Publié le 08 janvier 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Homefront // De Gary Fleder. Avec Jason Statham, James Franco et Kate Bosworth.


Chaque année, nous avons droit à un film spécial avec Jason Statham qui brasse de l’air, sauve des gens, donne des coups, tire quelques balles, etc. Homefront c’est celui de cette année (dans l’attente probablement d’un nouveau dans quelques mois). Il enchaîne l’homme d’action et on ne va pas lui en vouloir. Je dois avouer que ce petit rituel du film avec Jason Statham me plait bien. On sait très bien ce qu’il faut attendre d’un film avec lui et généralement on n’est pas déçu. Bien que son dernier (Parker) dont j’attendais beaucoup, m’a un peu déçu, je dois avouer que je suis un très bon client. Homefront apparait dans ce registre (le « Statham movie ») comme une bonne came. Ecrit par Sylvester Stallone (The Expendables) et mis en scène par Gary Fleder (Pas un mot…), voilà quelque chose de simpliste mais qui fait son petit effet. Je me demande cependant si le livre de Chuck Logan dont est adapté ce film a des dialogues aussi simplistes et peu développés. Mais le second degré est de mise et forcément le spectateur passer un bien meilleur moment que le tout semblait nous le laisser penser. D'ailleurs, Homefront devait être la base du cinquième volet de Rambo que finalement Stallone n'a jamais pu tourner.
Ancien agent de la DEA (Brigade américaine des stupéfiants), Phil Broker se retire dans un coin tranquille de la Louisiane avec sa fille pour fuir un lourd passé… Mais Broker ne tarde pas à découvrir qu'un dealer de méthamphétamines, Gator Bodine, sévit dans la petite ville et met en danger sa vie et celle de sa fille. Face à la menace et à la violence croissantes, Broker n'a d'autre choix que de reprendre les armes…
Homefront est également là pour nous prouver que Sylvester Stallone sait ficeler des films familiaux d’action divertissants avec des personnages caricaturaux mais suffisamment funs pour que l’on sente la pâte du champion. Dans tout cela, Jason Statham fait son boulot, très bien encore une fois, toujours aussi efficace aussi bien quand il s’agit de jouer au père de famille qu’à l’homme d’action. Dans tout cela il y a également l’excellent James Franco, particulièrement jouissif dans ce rôle d’homme cinglé. Ce n’est pas très subtile mais l’acteur semble s’amuser et le spectateur au fond de son siège est là pour le voir. On appréciera également le fait que Homefront ne cherche pas à greffer une histoire d’amour ennuyeuse. Il y a certes quelques pistes mais cela reste si secondaire que la vraie histoire du film c’est cette vengeance qui prend forme petit à petit. Avec quelques longueurs ici et là, le tout parvient malgré tout à délivrer le divertissement attendu et l’on ne pouvait pas rêver mieux.
Gary Fleder met tout cela en boîte à sa façon. Si j’ai été un peu troublé par le montage saccadé du film, qui pourrait ressembler à un passage de pellicule au hachoir (notamment au début du film avec cette façon très peu délicate de faire des transitions) ou encore par ces gros plans dégueulasses qui ne servent en rien le récit, le réalisateur est agité et sa caméra embarquée délivre quelques bonnes scènes secouées du ciboulot. Je ne peux pas parler de Homefront sans parler de la coiffure de Jason Statham au début du film. C’était quand même particulièrement drôle vous ne trouvez pas ? J’ai eu l’impression de voir le Nicolas Cage du pauvre mais bon, malgré une introduction qui laisse à désirer, une fois que l’on est dans cette petite bourgade au fond de la Nouvelle Orléans, j’ai tout de suite été diverti. Mon seul regret c’est que l’on fonde le film dans quelque chose de très familial par moment (notamment tout ce qui se passe avec Rachelle Lefebvre).
Note : 6/10. En bref, du divertissement Statham-esque. Les amateurs y trouveront leur compte, les autres