Depuis le 24 décembre dernier, le nombre de déplacés a augmenté de 40% dans la capitale Bangui, où se trouve concentrée la moitié du nombre total de personnes déracinées dans le pays, dont 100.000 rien qu'à l'aéroport international.
L'insécurité sur place rend difficile de fournir des services de base, notamment d'y poursuivre une indispensable campagne nationale de vaccination qui a débuté le 3 janvier, affirme l'OCHA.
En dépit de ces difficultés, les agences des Nations Unies et les partenaires humanitaires parviennent auprès des nécessiteux. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a ainsi fourni plus de 1,7 tonne de vivres à près de 250.000 personnes en décembre. Mais les stocks disponibles seront épuisés à hauteur de 90% en février en raison d'un manque de financement.
Parallèlement, les partenaires dans le domaine de la santé fournissent des soins aux malnutris dans six camps de Bangui. Les organisations humanitaires ont également distribué du savon, des couvertures, des ustensiles de cuisine et des moustiquaires à des centaines de familles à travers tout le pays.
La Centrafrique est dans la tourmente depuis que les rebelles de l'ex-Séléka, des musulmans pour l'essentiel, ont lancé une offensive il y a un an, contraignant le Président François Bozizé à quitter le pouvoir en mars. Un gouvernement de transition a permis dans un premier temps de rétablir un semblant de paix, ouvrant la voie à la tenue de futures élections démocratiques. Mais le mouvement majoritairement chrétien des anti-balaka a pris les armes et des affrontements interconfessionnels ont éclaté à Bangui début décembre.
En audio, Ambassadeur Cherif Mahamat Zene, Représentant permanent du Tchad auprès des Nations Unies; Léonie Banga-Bothy, Ministre des Affaires étrangères de la RCA. Mise en perspective de Jean-Pierre Amisi Ramazani.
Alors que près d'un million de civils ont été chassés de leurs foyers par le conflit en Républiqu...