C’est par cette célèbre maxime que Cotton Mather (1663-1728), pasteur réformé d’une église congrégationaliste à Boston de 1685 jusqu’à la fin de sa vie, illustra un paradoxe de l’histoire occidentale : le christianisme, en réformant la culture, les institutions, l’économie, et en créant la science moderne, a engendré une prospérité et une sécurité matérielle sans précédent, sécurité qui a ensuite laissé croire aux humains qu’ils n’avaient plus besoin de Dieu. Pour découvrir plus profondément l’oeuvre de Cotton Mather, on lira sa magistrale histoire des églises calvinistes de l’Amérique coloniale au XVIIe siècle, la Magnalia Christi Americana publiée en 1702.