- qu'un fournisseur d'accès à internet a lancé une nouvelle campagne de publicité lundi matin : Téléchargez aussi vite que votre femme change d'avis. Le buzz n'a pas tardé, le sexisme a été dénoncé toute la journée. Le soir même, un nouveau slogan faisait son apparition : Téléchargez aussi vite que votre mari oublie ses promesses. Alors, alors, alors. Les publicitaires ont-ils été malins et savaient que leurs gros sabots feraient très vite résonner les réseaux sociaux, ou ont-ils raisonné encore mieux que ça en préparant à l'avance le deuxième slogan ? Si on prend le parti positif de ne pas s'offusquer de tout, il convient de penser à la seconde possibilité, même si en ces temps chahutés il faut se méfier des propos qui dérapent, des gestes qui échappent, des effets vilain-morveux-puant papillon. Et si les voix apaisées, tolérantes, humanistes devenaient plus audibles que les autres, les entendrait-on mieux ? Hum, je me demande...
- que des cakes ont été commercialisés dans les enseignes Carrefour d'Argentine avec la mention « cocaïne : 12 grammes » dans la liste des ingrédients figurant sur l'étiquette. C'était une erreur. De cocaïne il n'y avait point. Le groupe français s'est excusé auprès des usagers, déplorant une plaisanterie de mauvais goût de la part d'un employé d'un fournisseur de la chaîne. Peut-être. Possible. Allons savoir. On est obligé de dire peut-être. La suspicion nous gagne. La publicité faite autour de ce gag rapportera-t-elle plus qu'elle ne fera perdre, là est la question. Si elle rapporte plus, alors fut-ce intentionnel ? La question se pose, c'est même triste à dire, elle se pose vraiment. Et si les voix apaisées, tolérantes, humanistes devenaient plus audibles que les autres, les entendrait-on mieux ? Hum, je me demande...
- que Léon Zitrone, célèbre journaliste décédé en 1995, voir Google pour ceux pour lesquels ce nom ne dirait rien, a dit : Qu'on parle de moi en bien ou en mal, peu importe. L'essentiel, c'est qu'on parle de moi ! Prenons un grand saladier, mettons-y cette phrase, ajoutons-y le quart d'heure de célébrité de Warhol, saupoudrons de réseaux sociaux, d'envies de profit, de désirs d'euros, mélangeons le tout, et, nous obtiendrons la bouillabaisse médiatico-n'importequoi du moment, qui fait sourire quand elle est concoctée par Nabilla qui aurait fait retirer ses prothèses, ou pas, et qui est moins drôle quand ça dérape ailleurs, vers des abysses idéologiques extrémistes quand l'auteur d'un geste a oublié le show et qu’il ne reste que le business, les récupérations, les glissements, la nausée. Et si les voix apaisées, tolérantes, humanistes devenaient plus audibles que les autres, les entendrait-on mieux ? Hum, je me demande...