VALSALVA (pince-nez)
Description : pour équilibrer les oreilles et/ou le masque, pincez les deux narines avec vos doigts, et
soufflez en contractant les abdominaux et les muscles intercostaux (expiration). L’air est poussé dans
les trompes d’Eustache, les équilibrant avec la pression extérieure de l’eau.
Avantages : Facilité d’apprentissage.
Inconvénients : Dépense d’air importante. Equilibrage des deux oreilles lent en descente rapide.
Demande de gros efforts abdominaux et thoraciques en grandes profondeurs, avec des risques de
lésions.
Précautions : Peut occasionner des lésions barotraumatiques aux oreilles et aux poumons à grande
profondeur. Inefficace à profondeur inférieure au volume résiduel pulmonaire du plongeur.
BEANCE TUBAIRE VOLONTAIRE (BTV)
Description : Durant la descente, « ouvrez » les trompes d’Eustache en contractant les muscles
alentours (peristaphylins). Les trompes ne s’ouvrent pas à proprement dit, mais les muscles les
empêchent de se resserrer lorsque la pression de l’eau augmente. Ce phénomène permet la
remontée d’air depuis les poumons pour préserver une pression équilibrée.
Avantages : Idéale pour l’hydrodynamisme et l’économie d’énergie. Plus sure que d’autres
techniques lorsque réalisée correctement.
Inconvénients : Impose la maitrise des muscles peristaphylins. Cette technique est difficile voire
impossible à apprivoiser pour certains plongeurs, en fonction de leur morphologie. Une descente
lente peut être nécessaire pour une bonne compensation. Habituellement inefficace à des
profondeurs en dessous du volume résiduel pulmonaire du plongeur.
FRENZEL (diaphragmatique)
Description : En accumulant de l’air en bouche, en fermant l’épiglotte et ouvrant le voile du palais,
l’air peut être pulsé dans les trompes d’Eustaches par une poussée « piston » de la langue et des
joues.
Avantages : Pratique. Technique plus sure que Valsalva et excellente en descente glissée avec pince-
nez et « fluid goggles ». Vitesse de descente modérée à rapide possible. Avec une bonne maitrise
technique et un entrainement de la cage thoracique, Frenzel est efficace à grande profondeur, en
dessous du volume résiduel pulmonaire du plongeur.
Inconvénients : Demande un entrainement poussé et une maitrise simultanée de l’épiglotte, du voile
du palais et de la langue.
Précautions : Facilité à repousser les limites personnelles de profondeur. Lésions possibles des
poumons et de la trachée.
FRENZEL FATTAH BOUCHE-PLEINE
Description : Identique à la technique Frenzel, mais à partir d’une certaine profondeur, la bouche-
pleine est faite une seule fois et maintenue pour le reste de la plongée. Une pression constante est
maintenue, voile du palais ouvert, par la langue, les joues et la mâchoire. Cette méthode permet de
maintenir une pression d’équilibrage constante alors que la pression externe augmente.
Avantages : Fiable à toutes les profondeurs. Descentes rapides facilitées. Efficace à des profondeurs
bien en dessous du volume résiduel pulmonaire du plongeur (la limite est le volume d’air gardé en
bouche). La pression constante évite une sous pression dans les trompes d’Eustache.
Inconvénients : Demande un entrainement poussé et une maitrise simultanée de l’épiglotte, du voile
du palais et de la langue.
Précautions : Facilité à repousser les limites personnelles de profondeur. Lésions possibles des
poumons et de la trachée.
COMPENSATION PAR INONDATION D’EAU
Description : Traditionnellement, l’apneiste plonge avec des « fluid goggles » ou sans masque ni
lunettes. S’il porte un pince-nez, il l’enlève pour inonder ses sinus d’eau lorsqu’il ne peut plus
compenser avec de l’air. Le plongeur peut utiliser la langue comme piston en Frenzel pour pousser
l’eau dans l’oreille interne. Les trompes d’Eustache et les sinus remplis d’eau, le volume d’air est ainsi
réduit, ce qui évite d’avoir à compenser le long de la descente.
Une variation (par Sebastien Murat) : en inondant les sinus, redressez la tête vers la surface pour
éviter d’inonder les trompes d’Eustache. Cette variante est utile pour éviter les problèmes d’irritation
ou d’infection au niveau des trompes.
Avantages : Descente rapide possible. Efficace à des profondeurs bien en dessous du volume résiduel
pulmonaire.
Inconvénients : Risques d’irritations et d’infections des sinus et de l’oreille interne.
Précautions : Impose un entrainement poussé pour éviter le passage d’eau dans les poumons
(noyade). Egalement : risques de vertiges dû au passage d’eau dans l’oreille interne ; risque accru de
noyade en cas de syncope ou samba ; favorise les descentes rapides et profondes, bien au-delà du
volume résiduel pulmonaire ou des limites connues du plongeur – peut occasionner des
barotraumatismes des poumons ou de la trachée.