Ben Stiller retourne une cinquième fois derrière la caméra pour adapter un roman de James Thurber, « La vie secrète de Walter Mitty », déjà adapté au cinéma en 1947. En plus de s’occuper de la réalisation, Ben Stiller interprète le rôle principal. Il s’entoure de Kristen Wiig, Adam Scott et Sean Penn. « La vie rêvée de Walter Mitty » sortait dans nos salles le 1er janvier 2014.
Synopsis : Walter Mitty est un homme ordinaire, enfermé dans son quotidien, qui n’ose s’évader qu’à travers des rêves. Mais confronté à une difficulté dans sa vie professionnelle, Walter doit trouver le courage de passer à l’action dans le monde réel. Il embarque alors dans un périple incroyable, pour vivre une aventure bien plus riche que tout ce qu’il aurait pu imaginer jusqu’ici.
« La vie rêvée de Walter Mitty » est un long-métrage qui sent bon la liberté. La bonne idée de ce film est de jeter dans la nature un être qui n’a jamais fait de chose remarquable ou digne d’intérêt. Cette histoire devient alors un véritable voyage spirituel où le personnage principal cherche son « soi intérieur ». Durant ces une heure et cinquante-quatre minutes, ce nouveau long-métrage s’avère touchant, poétique et sacrément drôle ! Oui, car c’est avant tout un joyeux moment que propose le film, où les blagues ne sont jamais trop lourdes et potaches, sachant garder une certaine finesse dans l’écriture. « La vie rêvée de Walter Mitty » s’avère même plus complexe qu’il n’y paraît, multipliant les différents niveaux de lecture et sous-entendus dans ses images. Certains y verront un joyeux et sublime voyage humain, tandis que d’autres penseront voir les rêves d’un homme devenir sa réalité. Une chose est sûre, « La vie rêvée de Walter Mitty » est une ode aux rêves.
En plus de réaliser le long-métrage, Ben Stiller interprète le personnage principal du film. Walter Mitty se révèle être un personnage à la naïveté charmante. Ben Stiller incarne toujours avec brio ce genre de personnage, et c’est, une nouvelle fois, une réussite. Arrivant à créer un personnage attachant, Ben Stiller fait de Walter Mitty une sorte de personnage lunaire, se créant un monde pour échapper à la tristesse du sien. L’un de ses plus beaux rôles. À ses côtés, Kristen Wiig interprète cette Juliette inaccessible au charme pétillant. Malheureusement, les personnages secondaires manquent de consistance et reste très caricaturaux, à l’image de ce directeur détestable interprété à merveille par Adam Scott. Cependant, on est en droit de se demander si ces personnages ont besoin de cette consistance qu’ils leurs manquent ? Non. Tout fonctionne habilement, car on est projeté dans le monde Walter Mitty et seulement le sien. Un monde à la naïveté merveilleuse.
Avec « Tonnerre sous les tropiques », Ben Stiller avait commencé à nous prouver qu’il savait donner vie à des histoires surréalistes. Avec ce nouveau long-métrage, il bascule totalement dans le surréalisme et nous livre, par la même occasion, son film le plus abouti. Les séquences de rêves sont visuellement épatantes, où une folie douce s’y immisce. En dehors des scènes de rêves, Ben Stiller livre des images profondes de sens sans que jamais elles n’en deviennent lourdes de propos. « La vie rêvée de Walter Mitty » possède un ingrédient secret qui permet aux spectateurs d’être entièrement conquis : sa légèreté aussi magique que transcendante. Aidé d’une bande-originale de qualité et de décors fabuleux, les plans réalisés par Ben Stiller s’imprègnent totalement de la poésie du récit, et ainsi, forment un ensemble dès plus cohérent. « La vie rêvée de Walter Mitty » possède, en plus d’un récit fantastique, une réalisation qui l’est tout autant.
« La vie rêvée de Walter Mitty » est un film sublime sur l’histoire d’un homme qui part à l’aventure afin de vivre ses rêves. Le film doit beaucoup à Ben Stiller qui porte le film, que ce soit devant ou derrière la caméra. Un délice visuel et spirituel.
La vie rêvée de Walter Mitty. De Ben Stiller. Avec Ben Stiller, Kristen Wiig, Adam Scott, Shirley MacLaine, Sean Penn, Kathryn Hahn, Patton Oswalt, …
Sortie le 1er janvier 2014.