J'aime mon pays, mais...

Publié le 07 janvier 2014 par Jorge

Une étude récente d'un cabinet de conseil en collaboration avec HEC montre que le « made in France ne fait pas recette chez les chefs d'entreprise »
Ou, autrement dit, l'achat « national » n'est pas prioritaire face au prix.
Cela n'a rien d'étonnant ; « à conditions égales » le national est peut-être privilégié, mais autrement, on se trouve face à deux logiques opposées ou seul le raisonnement économique a des chances de l'emporter en général.
Imaginer le contraire comme norme, c'est oublier comment fonctionne le système économique sous lequel nous vivons : une entreprise doit faire des bénéfices sous peine de disparaître. Le montant de ces bénéfices, la distribution entre acteurs est un autre débat, ô combien légitime ! Mais il est biaisé de le poser sans tenir compte de la première contrainte vitale.
À moins d'avoir le remplaçant du système actuel et d'être capable de le mettre en place dans un terme raisonnable.
Mais des « correctifs », pour l'essentiel fiscaux, peuvent toujours entrer en lice : cela va des droits de douane (marge étroite ) à toutes les formes de taxes mais aussi à la fiscalité « négative », en d'autres mots aux incitations économiques de toute sorte permettant de compenser l'écart prix.
Le cadre européen ne permet plus de faire « comme on veut » au niveau national, mais on n'est jamais totalement désarmé. Sans « briser » ce cadre, ce qui aurait pour l'instant des conséquences autrement plus néfastes que les supposés avantages à en tirer, un gouvernement a toujours une certaine marge de manœuvre. L'actuel, affaiblit ou pas par la crise, aussi.
C'est l'information, l'explication, la manière de traiter les contraintes et/ou les pressions qui exercent les différents acteurs, qui peuvent permettre à chacun de comprendre, de tolérer, de reporter à un autre moment des exigences.
Le silence, le non-dit, l'information « anémiée » ne poussent pas à la compréhension ni à la tolérance.
Jorge