Vélo en ville et santé : ce que disent vraiment les études

Par Recherchedubienetre
Une étude irlandaise semblerait démontrer que faire vélo en ville est dangereux pour la santé. D’autres travaux montrent que l’automobiliste est encore plus exposé à la pollution. Le vélo est un moyen de transport écolo mais est-il bon pour la santé ? La réponse est non d’après une étude irlandaise menée par une chercheuse du Trinity collège de Dublin. Menée auprès de 32 cyclistes en bonne santé, elle souligne que l’effort physique oblige à prendre de grandes inspirations. Et donc à inhaler les fameuses particules fines qui pénètrent profondément dans les poumons et dont on connaît les effets délétères sur la santé. La démonstration n’a rien de très concluant et manque cruellement de puissance.

En 2011, une autre équipe de chercheurs britanniques s’était penchée sur la question. Ces universitaires londoniens avaient démontré que les personnes qui se déplaçaient en ville à vélo avaient 2,3 fois plus de carbone noir dans leurs poumons.

Des résultats contradictoires

En revanche, en 2009, l’association de surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France, Airparif, était parvenue à des conclusions opposées. Pour mesurer le taux d’exposition à la pollution chez les cyclistes, des triporteurs avaient été équipés d’appareils mesurant le dioxyde d’azote et les particules fines toutes les dix secondes. Et les résultats étaient sans appel : le cycliste était entre 2 et 5 fois moins exposé que l’automobiliste à la pollution. Les moins exposés à la pollution étaient ceux qui empruntaient les pistes cyclables.
L’habitacle de voiture encore plus pollué

Par ailleurs, l’habitacle de nos voitures est un vrai nid à pollution. Outre les particules fines, on y trouve du benzène, de l’oxyde d’azote mais aussi des substances chimiques utilisées pour les revêtements intérieurs et des polluants biologiques potentiellement allergisants. Selon des analyses effectuées par le laboratoire d’hygiène de la ville de Paris pour mesurer l’air d’une centaine de voitures, 41% d’entre elles dépassent la valeur cible de confort pour les composés organiques volatils (COV). Un habitacle sur 4 (23%) dépasserait la limite acceptable pour le formaldéhyde, un puissant irritant des yeux et des voies respiratoires. Sans compter que la fumée du tabac fait grimper le taux de pollution. En octobre 2012, la revue Tobacco Control (1) publiait les résultats d’une étude menée en Grande-Bretagne portant sur 83 trajets en voiture d’une durée moyenne de 27 minutes. Conclusion : fumer en voiture entraîne un taux de pollution par les particules fines trois fois supérieur au taux maximum préconisé par l’OMS et 10 fois plus important que celui constaté dans les trajets non fumeurs.

Quelques astuces :

Le choix de l’équipement

Le Vélo

Il doit être adapté à la manière de rouler ainsi qu’aux lieux fréquentés (montagne, plaine, campagne, agglomération urbaine…). Il existe une grande variété de vélos. On peut préférer pour la ville un vélo de ville au cadre lourd mais très solide (pouvant transporter des charges lourdes) ou au contraire un vélo hautement technologique, très léger et performant. Des vélos spéciaux répondront également aux besoins de chacun : vélos pliants, vélos dont le cadre intégre porte-bébé ou plateforme, etc…

Pour une question de confort et d’efficacité, le vélo doit être adapté aux mensurations du cycliste :

Un cadre à la bonne taille

  • La hauteur du tube supérieur doit ne pas être trop importante : il est essentiel de pouvoir se tenir debout à cheval sur le cadre, devant la selle.
  • La distance entre la selle et le guidon doit permettre de se placer droit sur le vélo. Les plus sportifs préféreront une position plus couchée sur le vélo, mais au prix d’une moindre visibilité tout autour d’eux.
  • Manivelles, potence, guidon, selle peuvent être changés pour une meilleure adaptation du vélo.
  • Selle : à niveau, centrée sur ses rails par rapport à la tige de selle. Hauteur de la selle : jamais assez haut ! La jambe doit pouvoir s’étendre mais sans provoquer de déhanchement. Pour régler la selle, il faut s’asseoir sur le vélo et placer le talon sur la pédale qui est au point-mort bas, la jambe doit être tendue. Pour rouler on place l’avant du pied sur la pédale.
  • Guidon : si l’on doit effectuer de longs parcours, un guidon permettant de changer la position des mains, en plus de gants, sera plus confortable.

En bon état de marche

Les vitesses doivent changer sans problème (danger en cas de saut de chaîne dû à un mauvais entretien de la transmission, chaîne+dérailleurs+pignons+plateaux), les freins fonctionner correctement et sans à-coup (vérifier patins et câbles). Vérifier serrage des boulons et attaches-rapides (pour roues notamment, mais aussi guidon, selle, freins), pneus bien gonflés (les regonfler régulièrement en respectant la pression donnée par le fabricant, indiquée sur le pneu), sans défaut. Le vélo doit être régulièrement lubrifié, regraissé : à faire faire par un professionnel si on ne sait pas comment faire. Surveiller freins (usure des patins), câbles et gaines ; resserrer régulièrement boulons et écrous.

Visible

Des réflecteurs sont une bonne option mais ne remplacent pas des lumières Le vélo doit obligatoirement être équipé, de nuit ou dès que la visibilité est insuffisante :

- d’un éclairage passif : des réflecteurs (ou catadioptres), un rouge à l’arrière, un blanc à l’avant, plus un visible latéralement (le plus souvent des « cataroues » orange dans les rayons, ou des pneus à flancs réfléchissants blancs), et de réflecteurs de pédale.

- et d’un éclairage actif : un phare avant blanc, et un phare rouge à l’arrière.

Les accessoires indispensables pour votre sécurité

Écart’auto

Il est prévu pour « inciter » les voitures à respecter la distance de sécurité nécessaire au dépassement. Il faut choisir un écarteur souple, muni d’un catadioptre rouge vers l’arrière et blanc vers l’avant, placé sur le montant du porte bagage ou à défaut sur le hauban, à gauche, articulé pour se replier en cas de contact avec un véhicule. Un écarteur rigide fixe présenterait plus de danger que d’intérêt.

Sonnette, avertisseur sonore

Pour se faire entendre, avertir les piétons principalement, mais aussi les automobilistes.

La sonnette réglementaire convient bien pour annoncer son approche à un piéton distrait, mais n’est pas très audible dans le trafic automobile.

Rétroviseur

Quasiment indispensable pour circuler en ville : sur le guidon (un rétro pour cyclomoteur fera l’affaire), monté sur le casque (réduit les vibrations et l’encombrement) ou bien sur le cadre, ne doit pas dissuader de jeter des coups d’œil un peu partout. Le rétroviseur évite les écarts de trajectoires quand on tourne la tête. Indispensable à gauche, il est conseillé d’en mettre des deux côtés du guidon, utile dans les changements de direction ou lors de dépassements de véhicules imposants (bus par exemple). Un gros rétroviseur très voyant fait également office d’écarteur.

Casque ?

Le casque n’est pas obligatoire en France. C’est donc à chacun de prendre ses responsabilité, de peser les avantages — protection — et les contraintes — diminution du confort.

Mais il faut avoir à l’esprit ces chiffres : En 2004, parmi les blessés dans un accident de la circulation, 17 % des cyclistes, 24 % des automobilistes et 26 % des piétons étaient touchés au crâne (source : Sécurité Routière, étude sur un échantillon représentatif de 8 000 accidentés, dossier de presse mars 2005), soit près d’un accident sur cinq pour les cyclistes.

Ce sont essentiellement les blessures à la tête qui sont mortelles ou créent des séquelles graves

source : pourquoi-docteur.nouvelobs et fr.wikibooks.org

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