En lisant le blog d'Erwan je suis tombé sur un article où il proposait à plusieurs personnes de répondre à 4 questions sur la pratique martiale. Je me suis donc permis d'y prendre part en écrivant ma petite contribution...
Salut Erwan,
Je me suis permis de répondre aux quatre questions que tu proposais sur ton blog. Je trouvais un peu présomptueux d'y répondre car tu ne me l'avais pas proposé comme aux autres. Mais au final l’existence d'un blog (du mien comme du tient) est de partager.
Je ne suis pas sur que l'on se soit rencontré, peut-être croisé sur le tapis... Mais ce n'est pas la première fois que je visite ton blog et je lis très souvent tes articles.
Après une journée intense en entraînement, je me suis mis à penser à tes questions... C'est donc ma réflexion du moment "accouchée" après une longue journée.
D'où parles-tu ?
Je ne sais pas pourquoi mais cette question à fait surgir en moi une autre question, où vais-je ?
Mon but dans ma pratique pour l'instant est d'avoir un corps et un esprit comme un tableau blanc, que je nettoie du mieux que je peux grâce à l'entrainement. J'essaye tant bien que mal d'enseigner, de bouger avec cet esprit blanc, luttant pour ne pas le tâcher.
Après une bonne journée d'entraînement je suis parfois satisfait de "ma couleur". Mais le lendemain matin tout est quasiment à recommencer. Et souvent même j'utilise énormément de couleur en oubliant que le blanc existe.
Au final, d'où je parle, je ne le sais pas vraiment. Je pense que le "Do" (la voie) est faite pour répondre à cette question.
Connais-toi toi-même ?
Oui en effet chaque chose en entraînent l'autre, en apprenant d'où je viens, j'apprendrai qui je suis et inversement.
Les ancêtres et les morts ?
J'ai lu beaucoup de livre relatant les histoires et les écrits d'ancien maître, essayant d'en comprendre le sens.
Mais au final, c'est bien de ceux qui sont vivant que j'ai reçu le plus. Les maîtres vivants d'aujourd'hui on reçu de ceux qui sont mort maintenant. Ainsi va la vie, chaque chose finit par disparaitre ou se transformer.
Je ne peux que remercier ceux qui nous ont précédé, ceux qui ont essayé de transmettre ou de garder intacte un savoir.
Forger ses propres outils ?
Il est important pour moi de s'approprier le savoir qui nous est transmis quel qu’il soit.
Même si par miracle quelqu'un nous avait révélé tous les secrets d'un kata ou d'une technique martiale, il nous faudrait chercher en nous même à les rendre vivant et chercher quels échos ils font en nous.
Cette recherche nous obliges à utiliser et forger des outils. Pour le pratiquant motivé et intelligent tout devient un outil, pour au final se rendre compte que même le kata ou la technique dont on nous avait livré tous les secrets était aussi un outil.
Est ce que ces outils sont créés par d'autres ou est-ce nous qui les avons créés ? Ce n'est pas la question puisqu'il devienne de toutes façon à nous. Le but d'un outil est de remplir une fonction, une fois remplie nous nous en libérons.
Une chose est sûr, dans mon entraînement solitaire, je ne fais qu'utiliser des outils, si je n'en avais pas je n'avancerais pas. J'en ai essayé pas mal et abandonné pas mal aussi. je ne garde que ceux qui font échos en moi en ce moment.
En espérant avoir contribué à la réflexion commune, je te souhaite de bonne fête !
Hervé