genre: horreur, épouvante, thriller (interdit aux - 16 ans)
année: 1999
durée: 1h50
l'histoire: Cinq ans après le meurtre de sa fille, Claudia reçoit un coup de telephone de celle-ci, lui demandant de la délivrer. Aidée d'un ex-policier, elle part à la recherche de sa fille et va decouvrir la terrifiante vérité.
La critique d'Alice In Oliver:
A l'origine, La Secte Sans Nom, réalisé par Jaume Balaguero en 1999, est l'adaptation d'un roman écrit par Ramsey Campbell. On ne présente plus Jaume Balaguero, un cinéaste espagnol qui s'est surtout spécialisé dans le genre horrifique, et a connu un très grand succès au delà de ses frontières, surtout avec Rec et Rec 2. Mais avant cela, Jaume Balaguero s'était déjà taillé une certaine réputation en signant Fragile et La Secte Sans Nom, qui constitue également son tout premier long-métrage.
Un premier coup d'essai et déjà un coup de maître ! D'ailleurs, La Secte sans nom obtiendra plusieurs récompenses: le prix de la meilleure actrice pour Emma Villarasau, le prix de la meilleure photographie au Festival de Sitges, le prix du jury, le prix de la meilleure critique et le prix de la meilleure découverte lors du Festival de Gerardmer. Pourtant, La Secte sans nom reste un film largement trop méconnu, tout du moins, en France, puisque le long-métrage a bien marché en Espagne.
Attention, SPOILERS !
Claudia reçoit un appel de quelqu'un qui dit être sa fille, mais celle-ci est morte il y a cinq ans. Elle se pose des questions et se demande si elle peut être en vie et séquestrée quelque part. Claudia fait alors appel à un ancien policier et un journaliste spécialisé dans les phénomènes paranormaux.
Leur enquête les fait découvrir une secte sans nom, liée à un groupe néo-nazi. La grande force de La Secte sans nom repose dans sa capacité à mélanger plusieurs styles: l'épouvante, l'horreur, le thriller à la Alfred Hitchcock, le suspense, le film de secte et l'enquête policière.
Nul doute que ce long-métrage a probablement influencé Pascal Laugier pour réaliser le fameux Martyrs. D'entrée de jeu, Jaume Balaguero a le mérite de présenter les hostilités via le meurtre d'une fillette. Traumatisée par cette mort atroce, sa mère, Claudia, n'arrive pas à faire le deuil et croit que cette dernière est toujours vivante.
C'est d'ailleurs ce que lui confirme un appel téléphonique (je renvoie au synopsis). Le film se transforme alors en intrigue policière.
Au niveau de ses influences, La Secte sans nom n'est pas sans rappeler les meilleurs crus hitchcockiens. Mais Jaume Balaguero cherche également à tromper son monde. Alors que le film prend les allures d'un thriller à couteaux tirés, le long-métrage change à nouveau de tonalité, pour devenir une oeuvre sombre, nihiliste; le mal, le diable et la fin du monde venant s'ajouter à un scénario habile mais complexe. De ce fait, difficile d'évoquer un tel film sans révéler sa fin, pour le moins traumatisante, et qui vise à poursuivre le spectateur longtemps après son visionnage.
Certes, on pourra peut-être reprocher quelques effets tape-à-l'oeil et un peu inutiles. Pourtant, force est de constater que la formule fonctionne à merveille. Les 20 dernières minutes nous plongent dans la fameuse secte sans nom. En résumé, ne vous attendez pas à un happy-end dans les règles !
Enfin, le film peut s'appuyer sur une interprétation solide, Emma Villarasau en tête, qui campe une mère ravagée par la douleur mais déterminée à retrouver la piste de sa fille. Bref, à ce jour, La Secte sans nom reste à la fois le tout premier mais aussi le meilleur film de Jaume Balaguero.
Note: 16/20
La Secte sans nom - Bande annonce FR par _Caprice_