La servante du Seigneur, de Jean-Louis Fournier

Publié le 07 janvier 2014 par Clarabel

Je n'ai pas du tout été convaincue par la motivation de ce texte !
L'auteur étale sur la place publique une affaire personnelle (sa fille a pris le voile, et lui ne l'accepte pas). Il l'accuse d'être différente, d'avoir changé, d'avoir ruiné son don artistique, d'être endoctrinée. Non mais, franchement, c'est pathétique.
Pas une seule fois, l'homme ne montre un aspect de sa personne qui prouverait qu'il est tolérant, qu'il se met à la place de sa fille et qu'il veut comprendre son choix de vie. Au lieu de ça, il tacle, il ressasse de vieux souvenirs, il fait preuve d'humour sordide, il critique, il est bête, il est méchant, il est mesquin.
Loin d'être intimiste, c'est un texte qui se révèle voyeuriste, déplacé et dérangeant. À aucun moment on ne ressent de l'empathie pour cet homme grincheux et égoïste, tout fripé d'être aigri et engoncé dans son acharnement.
C'est désolant.
Le texte, heureusement, est très bref. Seulement 1 h 30 d'écoute (texte lu par l'auteur lui-même). Il se termine de façon salutaire, avec un droit de réponse de la concernée, Marie, à travers la voix de Colette Sodoyez, qui s'exprime brièvement mais fermement. C'est la seule partie du livre que j'ai appréciée.

Audiolib, décembre 2013 - durée d'écoute : 1 h 27 - Texte intégral lu par l'auteur. Avec la participation de Colette Sodoyez.