Rappelons qu’au contraire de la graisse blanche qui stocke les calories en excès, le tissu brun ou graisse brune peut générer de la chaleur, sans activité musculaire, et peut donc brûler de l’énergie à un rythme rapide et déclencher la combustion de la graisse corporelle, dans un processus appelé thermogenèse. En raison de cette consommation accélérée d’énergie, le tissu adipeux brun est donc l’objet de recherches de traitements contre l’obésité.
Pour parvenir à cette découverte, les scientifiques ont analysé 2 groupes de souris l’un privé du gène PAFR (platelet-activating factor receptors), l’autre non. Les souris déficientes ont développé avec l’âge une obésité sévère caractérisée par un poids et une masse grasse supérieurs. L’étude montre qu’une carence en « PAFR » entraîne une dysfonction du tissu adipeux brun et réduit la thermogenèse, ce qui induit le développement de l’obésité.
Il reste à élucider précisément le mécanisme moléculaire médié par la voie PAFR et à identifier les protéines cibles pour le développement de nouveaux traitements de l’obésité et des troubles connexes, mais l’étude explique déjà comment la réduction de la thermogenèse, avec l’âge, peut favoriser la prise de poids.
Source: Faseb Journal January 2014 doi:10.1096/fj.13-233262 Antiobese function of platelet-activating factor: increased adiposity in platelet-activating factor receptor-deficient mice with age (Visuel© forestpath – Fotolia.com)